Derrick BROOKS, cette icône

Numéro un !
Numéro un !
le 03/03/2019 à 18:50 par Tili

On entend souvent « Untel redéfinit sa position ». À l’instar du terme galvaudé de shutdown corner, peu méritent cette étiquette. Bien que certains dominent comme rarement, élèvent la maîtrise de leur champ à un niveau inédit, ils n'en révolutionnent pas l'essence. Le fils adoptif préféré de Tampa Bay, si.

 

Différent

Au tournant du nouveau millénaire, alors que la transition du jeu terrestre à aérien s'opère, il allie les qualités nécessaires pour briller dans chaque secteur. À une époque où puissance et taille priment, mobilité et vitesse font de lui un OVNI. Il y a les linebackers unidimensionnels, il y a lui le polyvalent. Il y a les linebackers qui annihilent le passeur en tant que pass rushers, il y a lui qui annihile la passe elle-même en tant qu’avaleur d'espace. Le nec plus ultra en la matière ? Assurément. Sa propension à couvrir le rend célèbre là où sont célébrés les plaqueurs de coureurs et lanceurs. Secondary exclue, combien peuvent être ponctuellement abandonnés sur une île face à un receveur ? Supersonique, il réécrit le manuel du Will. Le secret le mieux gardé du coin entre 1995 et 1998 s’ébruite. L’avènement de la Tampa 2 correspond au sien. Cause ? Conséquence ! Le système ne fait pas de lui le défenseur qu'il est, il sublime ses attributs. En revanche, il fait du système un truc viable. Instinct, lecture, prédispositions athlétiques l’habilitent à gérer une vaste étendue en dessous (« underneath », entre les premier et deuxième rideaux) où est redirigé le trafic. Sanction irrémédiable dès que le cuir arrive dans le périmètre. Dissuasif, il provoque incomplétions, fumbles voire interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
quand la cible bâcle sa route en prévision de la collision. Virtuosité au plaquage et réactivité l'autorisent ainsi à régir une large zone en autonomie. Un grand pouvoir impliquant de grandes responsabilités, un raté de sa part signifie first down / gros jeu. Heureusement pour les Buccaneers, il est un nettoyeur fiable. Hors pair, le meilleur. Cet amalgame d'aptitudes ne se duplique pas, raison pour laquelle les nombreuses déclinaisons de la Tampa 2 (Rams, Colts, Vikings, Seahawks…) imitent l’originale sans l’égaler, même si celle des Bears produit une autre dynastie défensive. Il modifie les standards physiques et rehausse les exigences. Sous-dimensionné, c’est malgré tout un gros cogneur sous-estimé. Torry HOLT peut en témoigner : finale de conférence 1999, le receveur du Greatest Show on Turf subit selon lui le choc le plus violent de sa carrière lorsqu’il s’aventure dans son jardin début du premier quart. Le backfield n’est pas sauf non plus car Derrick ne rechigne pas à cartonner guards et fullbacks pour aller chatouiller le running back. Son agilité lui permet en outre de devancer les blocs, d'atteindre le point d'impact plus rapidement que la galerie. Le linebacker ultime quasi parfait, véritable iron man de surcroît. En quatorze ans à une position si exposée, si brutale, il ne manque aucun rendez-vous. Féroce en crampons, gendre idéal en civil. Jamais le moindre écart, jamais le moindre incident bizarre, jamais dans les faits divers. Le joueur est grandiose, l'homme le surplombe. Humble, discret, introverti, il passe sous les radars à divas, pas ceux des patrouilles offensives. Il ne génère pas autant de presse que les gueulards, n’a pas leur résonance. Pensionnaire d'un petit marché réputé pour héberger la plus mauvaise organisation du sport US, il ne suscite pas les louanges proportionnelles à son rendement. C’est toutefois un footballeur transcendant sans pareil.

 

Ego(s) / (In)Égaux (?)

Hardy NICKERSON, Chidi AHANOTU, John LYNCH, Brad CULPEPPER, Warren SAPP, Donnie ABRAHAM, Ronde BARBER, Shelton QUARLES, Brian KELLY, Anthony McFARLAND, Simeon RICE… Au milieu d'une escouade à multiples tauliers, gorgée de talents et personnalités, il demeure le pilier. La glue, le pouls, l’âme. Quand il va, tout va. Au sommet de son art, le onze suit sa courbe de forme. Irréprochable, leader charismatique, il impulse le mouvement. L’assassin silencieux, plus bruyant avec ses épaules qu’avec sa langue. Une star pour son niveau, pas ses exubérances. L’antithèse de son partenaire Warren SAPP, star pour son niveau et surtout ses excès. Le profil gentleman des gridirons s’avère difficile à marketer pour un défenseur, par nature le vilain qui contrarie les gentils attaquants. Pour vendre une bonne histoire, il faut un bon méchant ; le costume sied à ravir au lineman. Bon client avec un avis sur tout, tout le temps, il attire la lumière et s'en réjouit. Étant donné que les médias s’en délectent, il cultive en retour son aura de mauvais garçon. À tel point que ses incartades l’installent progressivement parmi les plus détestés. À tel point que le personnage supplante le joueur aux yeux d’un audimat le considérant surcoté. En définitive, la rhétorique réduit la défense à lui. Il prend énormément de place, au propre comme au figuré. Derrick l’accepte parce que lui ne recherche pas les projecteurs. Batman et… Batman ? De toute façon, « les vrais savent ». En effet, en coulisses, l’aspect franchise player n’apparaît pas si tranché. Pendant les introductions d'avant-match, le dernier est tantôt le double 9, tantôt le double 5. Le linebacker est plusieurs fois élu MVP de l'équipe par les supporters. Notamment en 1999 où le tackle, transparent à l'occasion, fait des coups d'éclats et finit DPOY. Une récompense que le Tampa Tribune, journal local majeur, décerne à Derrick, constant dans ses éclats. Personne ne crève plus l'écran lors de ce qui est probablement son exercice référence. À la purge post-2003, ce dernier reste tandis que Warren part. Des années plus tard, leur perception varie. Le premier laisse l'image d'un crack parfois décrié pour ses soucis extra-sportifs (démêlés judiciaires, banqueroute) ou son rapport avec les fans. Le second est en odeur de sainteté absolue.

 

Royauté

Le duo, en compagnie de Lee Roy SELMON, incarne néanmoins l’élite de l’organisation. Contrairement au tackle, premier à accéder au vedettariat national dans cette contrée, Derrick en arbore le maillot toute sa carrière. Contrairement à l’end, premier à placer cette contrée sur la carte, il gagne et dure. Juxtaposés, ces facteurs lui permettent d’incarner une autre élite dépassant les frontières étatiques : celle des OLB, affinité Will. Donnie EDWARDS, Takeo SPIKES, Julian PETERSON, Keith BULLUCK, Lance BRIGGS : sa concurrence contemporaine ; Bobby BELL, Ted HENDRICKS, Jack HAM, Robert BRAZILE, Junior SEAU : sa concurrence historique. Il mène vraisemblablement les deux meutes. Durant son pic entre 1997 et 2005, il est non seulement le maillon fort d’une troupe abritant potentiellement cinq Hall of Famers, mais aussi probablement le patron d’un championnat saturé en GOAT : Brett FAVRE, Michael STRAHAN, Marshall FAULK, Ray LEWIS, Peyton MANNING, Randy MOSS… Son excellence prolongée le transforme en mythe. Pro Bowler ? Formalité. All-Pro ? Évidence. All-World (l’échelon supérieur informel) ? Couronnement logique de l’ascension. De la trempe de ceux ne surgissant qu’une fois par génération, il est sans doute encore plus exceptionnel que les autres exceptionnels de sa période. Voire de toutes les périodes.

 

Reconnu

Les sésames glanés par pelletés abondent en ce sens.

11 Pro Bowls (1997-06, 2008)
3 All-Pros unanimes (1999, 2000, 2002) **
2 All-Pros consensuels (2004, 2005) **
1 DPOY (2002)
1 Super Bowl (XXXVII) ***
1 MVP du Pro Bowl (2006)
Titulaire dans l’équipe-type de la décennie 2000 ****
Numéro 55 retiré par les Buccaneers (2014)
Hall of Famer dès sa première année d’éligibilité (2014)
Élément-clé d’une dynastie défensive (1997-08)
Meilleur joueur de deux défenses historiques : 1999 (top 20 depuis 1978), 2002 (en lice pour le top 1)

* Depuis 1982 et l’entrée du sack dans les statistiques individuelles, parmi les 25 linebackers plusieurs fois All-Pros 1 selon l’AP, se trouvent dix Mike et douze pass rushers. Manquants à l’appel ? Wilber MARSHALL, pass rusher intermittent dans la 46 de Chicago et à Washington. Junior SEAU, blitzeur formidable et recordman de longévité au second rideau. Et le Buc qui, à l’inverse d’eux, n’efface pas la barre annuelle des 3.0 sacks (pointes à 6.0 pour le Bear / Redskin, 7.0 pour le Charger).

** Entre 1995 et 2008, la convention collective de la NFL reconnaît quatre organismes sélecteurs (appelés « médias vétérans ») et en tolère deux supplémentaires. Un All-Pro unanime est nommé dans la première équipe des quatre sources officielles. Un All-Pro consensuel est nommé dans la première équipe soit par deux à trois sources officielles, soit par les deux sources semi-officielles plus une officielle.

*** Derrick vs Rich GANNON, « M(ost) V(aluable) D(éfenseur) » vs « M(ost) V(aluable) A(ttaquant) », DPOY vs MVP… Un affrontement à élimination directe inhabituel entre ceux reconnus comme les plus prépondérants de leur côté respectif du ballon par l’AP. Le dixième (sur onze) en 48 ans de co-existence des trophées, l’unique se déroulant à ce stade de la compétition. Par ailleurs : Buccaneers vs Raiders, défense #1 aux yards totaux et à la passe vs attaque #1 aux yards totaux et à la passe. Force contre force, clash d’envergure entre la crème de la crème sur la plus grande des scènes. À l’issue d’une démonstration, le sacre ponctué par son pick six qui clôt les débats, son jeu signature et l’un des deux jeux signature de la franchise.

**** Cinq groupes en choisissent une : le Hall of Fame, Sports Illustrated, MMQB, Pro Football Reference et USA Today. Il fait partie des trois défenseurs (avec Ray LEWIS et Brian DAWKINS) / sept joueurs au total (avec Randy MOSS, Tony GONZALEZ, Walter JONES et Alan FANECA) élus unanimement dans la première équipe.

 

Inconnu

En dépit de ces accomplissements, le crédit dont jouit Derrick ne capture pas toute son immensité. Sous côté. Incognito puisque même les professionnels se trompent à son propos. Au cours des retransmissions télévisées, les commentateurs le confondent régulièrement avec le Chief Derrick THOMAS. Maillot rouge, numéro dans la cinquantaine, homonyme, chasseur de QB donc forcément… Dans une vidéo accompagnant son intronisation au Hall of Fame, NFL Films l’évoque en tant que MLB. Promu quarterback défensif en 2000, il se charge des appels et des ajustements au cœur de l’action, un rôle dévolu au Mike dans l'imaginaire donc forcément… Absent des performances défensives individuelles phares sur un match selon NFL Throwback, il a pourtant de quoi alimenter un top 10 à lui seul. Cf.

  • 10 plaquages (quatre pour 0- yard), 2 interceptions, 2 passes déviées ; soit huit mises en échec (toute action qui conjure un jeu positif, à savoir pas de gain en 1re-2e tentative et gain insuffisant pour un first down en 3e-4e) / trois stops (toute action qui arrête un drive) comprenant la prise qui préserve un score de baseball (1999 semaine 7 vs Bears, 6-3).
  • 17 plaquages (deux pour 0- yard), 1 passe déviée, 1 fumble forcé, 1 fumble recouvert (pour un terrain court rapportant trois points) ; huit mises en échec / quatre stops pour survivre à six turnovers de son attaque (1999 semaine 10 vs Chiefs, 17-10).
  • 7 plaquages (deux pour aucun gain), 1 interception (pour un terrain court rapportant trois points), 2 passes déviées (l’une prévient un touchdown), 1 sack (repoussant hors de distance de field goal & une pression qui aurait dû s’accompagner d’un rejet intentionnel), 1 fumble forcé ; six mises en échec / deux stops pour s’ériger en souverain du Kingdome et s’émanciper d’une attaque qui entasse autant de punts que de first downs (1999 semaine 12 @ Seahawks, 16-3).
  • Sa neutralisation du MVP officieux Marshall FAULK sans noircir à outrance la feuille statistique. Dans son sillage, compte tenu du contexte, sa défense délivre en vain la prestation la plus héroïque et la plus monumentale de l’histoire des playoffs (NFC Championship 1999 @ Rams, 6-11).

Basiquement, sa copie 1999 est un chef-d’œuvre méconnu méritant son propre top.

Ce n’est pas tout, cf. quand il

  • Se démultiplie pour des prunes : 11 plaquages (un pour aucun gain), 1 passe déviée ; six mises en échec / cinq stops dans l’une des rencontres de l’année (2000 semaine 5 @ Redskins, 17-20).
  • Écœure un rival de division en chaleur en déployant la panoplie complète : pénétration, maîtrise d’intervalle, plaquage dans l’espace, poursuite, sortie de bloc, navigation dans le trafic, espionnage, nettoyage, obstruction de trajectoires, interventions ravageuses, intimidation… (2002 semaine 14 vs Falcons, 34-10).

La liste est encore longue. L’argument « MVP + DPOY + sacks + Super Bowl » est généralement avancé au moment d’identifier la saison défensive individuelle phare : Lawrence TAYLOR 1986. Dans ce cas, que dire de « DPOY + votes pour le MVP + défense historique avec des records + cinq touchdowns (& un rappelé de manière litigieuse) dont trois « buzzer beaters » décisifs + attaque indigente + playoffs historiques avec campagne individuelle dominante + Super Bowl avec le jeu signature » ? Basiquement, sa copie 2002 est un chef-d’œuvre mésestimé. Un manque d'amour compréhensible vu les yeux de Chimène du milieu pour les sacks, ces plaquages pour perte glorifiés. S’affranchir du carcan d’un registre mal compris pour bousculer les rangs de son poste relève déjà de l’exploit, outrepasser son registre mal compris et son poste pour bouleverser la hiérarchie de son côté du ballon relève de l’utopie tant les paramètres externes prévalent. La position et/ou le marché engendrent les accolades, les accolades façonnent l’héritage, l’héritage oriente les discussions relatives au(x) GOAT. En imaginant qu’on l’élise DPOY en 1999 comme ça aurait pu (dû ?) être le cas, il aspire trois ans plus tard au cercle restreint des doubles lauréats. En imaginant qu’on l’élise MVP en 2002 comme ça aurait aussi pu (dû ?) être le cas, il entre dans le cercle minimaliste des défenseurs lauréats. D'un coup, on oublie peut-être moins Tampa Bay question durabilité défensive, on l'oublie peut-être moins question défenseurs du Mont Rushmore. Malgré un legs phénoménal, on ne le considère pas dans la même catégorie que les LT ou Reggie WHITE. Or, comme eux, pas sûr qu’il y ait mieux dans son domaine. Le regard biaisé vis-à-vis de ceux au large n’empêche cependant pas un Dick BUTKUS (merci gros marché de Chicago), un Ronnie LOTT (merci dynastie des 49ers) ou un Deion SANDERS (merci extravagances) d’être envisagés pour ce Mont Rushmore. En résumé, un élément extérieur aux pelouses, l’appréciation d’observateurs pas nécessairement avertis, change sensiblement la valeur de ce qui est achevé dessus alors que battage ou pas, distinction ou pas, dans le fond, ce qui est véritablement achevé ne change pas. Juste ou non, ce qui compte, ce n’est donc pas faire mais que quelqu’un dise qu’on a fait et que quelqu’un l’entende.

 

Croix à porter

Ni le premier ni le dernier desservi par le jeu médiatique, il n’a rien à se reprocher car il a entrepris tout ce qu’il avait à entreprendre. Ou quasiment. Regrets collectifs ? L’incapacité à donner une bague au grand frère Hardy NICKERSON en 1999. Une blessure à la cheville détériorant les résultats et, par extension, résiliant le bail du mentor Tony DUNGY en 2001. Faire partie de l’équipe ayant accordé le moins de yards dans une élimination (120) lors des Wild Cards 2005. Regrets individuels ? L’empiètement contestable de Greg SPIRES le privant du record annuel de touchdowns défensifs et dépréciant son récital contre les Falcons en 2002. Plus particulièrement, un crépuscule clair-davantage-obscur en 2008. Monte KIFFIN, son coordinateur de toujours, annonce en cours de saison son départ à la fin de celle-ci. Les pirates culminent à 9-3 avec une top défense. Une petite victoire et ils accrochent les séries, de victoire il n’y aura guère. Spirale négative, Tampa 2 qui dépérit… Bref, la dégringolade. Le mois de décembre douloureux marque la fin douloureuse de l'Âge d'Or entamé en 1997. À la trêve, les dirigeants rasent tout. L’entraîneur Jon GRUDEN est remercié, la plupart des anciens également. Dont Derrick, coupé tel un malpropre, tel un anonyme le 25 février 2009. Après avoir traversé l’année comme agent libre, il annonce officiellement sa retraite le 11 août 2010. Une fin indigne pour quelqu’un de sa stature.

 

Karma

À coups d’épaulières, le sportif sème du mal et ses adversaires récoltent le malheur. Intense, il exhibe la méchanceté inhérente à sa profession. « Lorsque tu croises le porteur de balle, tu le sèches. Si ce n’est pas ton intention, tu n’as pas l’étoffe d’un linebacker » confie-t-il dans un documentaire à son égard. Il n’en demeure pas moins fair-play. 2004 semaine 3, retrouvailles avec les Raiders, il punit un quarterback draw de Rich GANNON. Il fête le gros tampon puis se ravise et tempère ses coéquipiers quand il s’aperçoit des dégâts (et quels dégâts : sa victime ne rejouera jamais). Hors norme, le footballeur pâlirait presque face à celui sous le casque. À coups d’humanitaire, l’homme sème du bien et son entourage récolte du bonheur. Très tôt, il prêche l’importance de l’éducation. En 1997, il fonde BROOKS Bunch, une association caritative fournissant des bourses d’études aux jeunes des environs. Elle organise des voyages pédagogiques à travers les États-Unis et en Afrique du Sud afin de proposer une expérience interactive, de côtoyer la culture au plus près. Dans une ligue rompue aux frasques de ses acteurs, il conjugue à merveille excellence sur et hors terrain. Un état de fait validé concrètement par ses pairs de l’Association des Joueurs, reconnaissant son bénévolat, ses services rendus et son éminence sur le pré. En 2000, elle l’élit Homme de l’Année. Il reçoit des récompenses équivalentes en 2003 (Bart STARR Award) tandis qu’il crée la fondation Derrick BROOKS Charities Inc. et que le gouverneur le nomme au conseil d’administration de l’université d’État de Floride, en 2004 (Byron « Whizzer » WHITE Award) et en 2008 (JB Award). Son empreinte sociale le légitime au-delà du monde NFL. En 2007, avec l’ancien propriétaire des 49ers Edward DeBARTOLO Jr., il fonde l’école gratuite BROOKS-DeBARTOLO Collegiate High School. Objectifs : dispenser un enseignement similaire à celui du privé sans les frais de scolarité exorbitants, améliorer les chances de réussite au moyen de classes à effectifs réduits. Une initiative saluée par le Sports Club of Tampa Bay, qui le nomme Citoyen de l’Année. En 2014, la commission des sports de la ville lui décerne le Lee Roy SELMON Lifetime Achievement Award pour l’ensemble de son œuvre, la franchise NHL locale du Lightning le déclare Héros de la Communauté et les Boys and Girls Clubs of Tampa Bay le désignent Champion de la Communauté. En 2017, il obtient le Citoyen Exceptionnel de l’Année de la part du Tampa Metro Civitan Club. Une moisson d’ampleur, loin d’être terminée vu son engagement sur des fronts pluriels autres que le seven.

 

Puisqu’il est souvent affaire (à tort) de modèles dans la sphère publique, quel exemple plus indiqué qu’un emblème triomphant au profil multi-casquettes ? Monsieur
Bienfaiteur, il exerce une influence positive sur la société.
Robuste, il est l’un des défenseurs au plus de titularisations consécutives.
Opiniâtre, ses proies n’ont aucun répit.
Offensif, nul linebacker n’inscrit plus de touchdowns.
Kryptonite, il est l’arme ultime anti-passe.
Spécial, il est légendaire dans le sport et dans la vie.

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 Tu ne peux gagner un match si tu ne marques aucun points  – John Madden (ancien coach au Hall of Fame)

En VO :  You can't win a game if you don't score any points. 

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