Coup de projecteur : Clay Matthews

Dimanche dernier les Packers de Green Bay sont allés s’imposer chez les Eagles de Philadelphie. Un stade où il n’est jamais facile de l’emporter. Dans cette victoire, un joueur s’est particulièrement illustré, Clay Matthews. Le linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. a non seulement enregistré 7 plaquages, 2 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). et provoqué un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre., mais il a aussi réalisé des actions décisives à des moments clés de la rencontre.
Le football, une affaire de famille
Le 14 mai 1986, Clay Matthews (troisième du nom) né dans une famille où le football est roi.
Son grand père a joué 4 saisons dans la NFL (en 1950 et entre 1953 et 1955) pour les 49ers de San Francisco. Lequel a été ensuite suivi par son fils qui a joué linebacker pendant 19 saisons (de 1978 à 1996) sous les couleurs des Browns de Cleveland et des Falcons d’Atlanta, participant à 4 Pro Bowls. Plus récemment encore, l’oncle de Clay, Bruce Matthews, était lineman pendant 19 ans (1983 à 2001) sous les couleurs des Houston Oilers et des Tennessee Titans. Considéré comme l’un des plus grand joueur à son poste, il a participé à un record de 14 Pro Bowls consécutifs et a été introduit au Pro Football Hall of Fame en 2007.
Dans ce contexte, difficile de ne pas être tenté de fouler les terrains et mettre quelques plaquages.
Une longue route
Matthews fait ses débuts dans le football dans les rangs d’Agoura High School. Son père, pourtant coordinateur défensif, ne le faisait pas jouer car d’après lui il n’était pas assez costaud.
Par la suite, les universités ne se montrent pas intéressé par le joueur. Matthews refuse alors les propositions des facultés qui n’ont pas une réputation excellente et décide de suivre les traces des membres de sa famille en tentant sa chance à l’université de Southern California en 2005.
A partir de là rien n’était pas gagné d’avance puisqu’il n’avait pas été recruté par la fac californienne. Il doit alors se contenter de quelques actions dans des rencontres où le score était plié, ce que les américains appellent le garbage time, lors de ses deux premières saisons.
A force de travail, les dirigeants des Trojans finissent par lui accorder une bourse d’étude. Mais le bout du tunnel n’est pas encore atteint puisqu’il n’est toujours pas titulaire en 2006 et doit se contenter de deux titularisations à la place de Brian Cushing en 2007. Par contre, il brille régulièrement aux seins des équipes spéciales et continue à se faire remarquer par son comportement et son envie de progresser.
C’est en 2008 que le travail de Matthews finit par porter ses fruits. Nick Holt, le coordinateur défensif d’USC décide de faire de lui un titulaire dans un rôle de defensive end / outside linebacker. Matthews se révèle au sein d’une ligne de linebakcer composée de Brian Cushing (Texans de Houston), Rey Maualuga (Bengals de Cincinnati) et Kaluka Maiava (Browns de Cleveland). Tous les trois ont été sélectionné dans les quatre premiers tours de la draft 2009.
La révélation en NFL
Ses performances en 2009 et un scouting combine de qualité, font de Matthews l’un des joueurs les plus prometteurs pour la draft. Les Packers semblent avoir fait le bon choix en le sélectionnant en 26ème position et les premiers à s’en rendrent compter sont ses adverses.
Cependant, Matthews manque les 3 matches de pré saison en 2009 à cause d’une blessure et ne s’impose pas immédiatement dans la défense 3-43-4
formation défensive avec 3 linemenLinemen
littéralement, les hommes de la ligne (de scrimmage). Il y a les linemen offensifs et les défensifs. Ils s'opposent dès le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB. donné. et 4 linebackers. de Dom Capers.
Mais par la suite, sa première année dans la ligue n’aura de rookie que le nom. Car rapidement, le linebacker va devenir un élément important du succès des Packers.
Le 5 octobre dès sa première titularisation contre Minnesota, il provoque un fumble sur Adrian Peterson le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. des Vikings et retourne le cuir sur 42 yards pour un touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir).
A la fin de la saison, Matthews enregistre un total de 51 plaquages et surtout 10 sacks en 16 matchs dont 13 titularisations. Ce qui lui vaut une sélection au Pro Bowl en remplacement de Lance Briggs, faisant de lui le premier Packer à être sélectionné pour le match des étoiles en tant que rookie depuis James Lofton en 1978. Le début d’une carrière professionnelle prometteuse.