Anthony Mahoungou : "la soif de victoire est dans notre ADN"Receveur Junior du Flash

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le 20/06/2013 à 17:37 par Thomas Depaepe

Anthony Mahoungou a déjà, comme plusieurs de ses partenaires, deux titres Junior nationaux en poche (sans compter son titre cadet de champion de France, ses aventures sous le maillot tricolore ou du « monde ») mais vu qu’il n’est que Junior2 il sera l’an prochain encore présent sur les terrains Junior pour tenter la passe de trois. Tournons donc notre micro vers l’un des visages de la relève du Flash.

 

Avant de parler de la finale, revenons sur votre parcours en playoffs en débutant par le match contre les Corsaires.

Les coachs nous avaient mis beaucoup de pression sur ce match car on savait que les Corsaires disposaient d’une très grosse attaque alors que nous nous avions assez peu de match dans les jambes car la saison régulière avait été compliquée. Mais nous avons su relever le défi imposé par les coachs et ainsi nous hisser en finale Nord. Cette finale a été peut être le plus gros match de la saison pour nous : on savait que ce serait un match difficile, mais les Cougars ont opposé une très belle résistance et le match a été vraiment très accroché vu qu’il a fallu attendre les tous derniers jeux pour connaître le vainqueur. L’an dernier on les avait battus en playoff, cette saison on a été prendre le titre de conférence sur leur terrain et cela a été forcément difficile pour eux, mais c’est vraiment un adversaire de qualité.

 

En finale nationale vous avez affronté les Canonniers qui sont une équipe que vous ne connaissiez pas forcément et qui vous a imposé un gros match.

Personnellement, je n’avais jamais joué contre les Canonniers donc je n’avais aucune référence ; ils disposent d’une très grosse défense et de joueurs de grande qualité comme Etienne Roudel, qui s’aligne au poste de Wingback en plus de son poste habituel de linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
, ou Maxime Durand-Gasselin qui est un très bon receveur qui a déjà connu l’Elite. Dés lors, le match a été très serré sur les 3 premiers quart-temps, d’autant que l’on a fait beaucoup trop de fautes, mais deux choses nous ont aidé au final : leur système offensif en Triple Option était familier pour certains de notre défense qui le connaissent puisque c’est un système qu’utilise aussi en partie l’Equipe de France Junior, et puis le fait que plusieurs de leurs joueurs faisaient double-plateau leur a fait un peu baisser le rythme au dernier quart-temps.

 

Le double plateau, au sens attaque/défense, c’est quelque chose qu’aucun Junior Flash ne connait car vous avez une profondeur de banc très importante. Cette profondeur crée aussi une grosse concurrence, c’est quelque chose que tu apprécies ?

Cette année très peu de joueurs ont connu le double plateau mais toute l'équipe a déjà remercié Mamadou « l'Animal » Sy car il ne s'est jamais plaint de devoir le faire comme contre les Cougars. On dit des fois qu'il n'y a pas d'élément indispensable, mais pour nous il l'a été. C’est clair qu’au Flash Junior il y a toujours les places en jeu, je me dépasse à chaque entrainement pour rester titulaire car je ne me vois pas remplaçant. Cette saine concurrence est quelque chose qui nous rend plus fort et qui est très motivante.

 

Vous avez aussi au Flash Junior, un coaching staff nombreux et expérimenté. Cela crée aussi une logique de compétitivité ?

Ce qui est bien, plus que le nombre de coach, c’est le fait que beaucoup de coachs ont une expérience en tant que Junior en plus de celle du haut niveau donc ce sont des modèles pour les joueurs car on sait qu’ils sont passés par là avant d’aller en NFL-Europe comme Laurent Marceline ou Samyr Hamoudi : cela nous donne un exemple de ce que l’on peut faire à force de travail. En plus, on a au fil de la saison des joueurs de l’Elite qui viennent donner un coup de main afin de participer aussi à notre aventure et de nous aider ; cela a été le cas de Kevin Mwamba cette saison et dans son cas on se rappelle qu’il était en Junior il y a peu donc le voir sur le côté du terrain c’est bon pour nous. Mais concernant notre volonté de gagner, ce n’est pas le coaching staff qui nous la transmet : on l’a tous en nous ! Les coachs nous poussent à nous dépasser, mais la soif de victoire est dans notre ADN.

Anthony Mahoungou
Anthony Mahoungou (Lucio Persiani)

 

Justement, ce ne sera pas difficile l'an prochain de trouver la motivation de revenir sur les terrains après 2 saisons invaincues et 2 titres ?

L’an dernier, notre coach des receveurs Lionel Friedrich nous a dit quelque chose de très juste : « c’est des fois bien de perdre un match sur la saison régulière afin de remettre les pendules à l’heure ». L’an dernier on n’a pas perdu de match, mais on a remporté un match sur le fil contre les Météores et ce match nous a montré nos limites et le travail que l’on devait faire pour être les meilleurs ; cela a été très bénéfique pour le groupe. Cette année, le match qui a vraiment poussé le groupe et l’a lancé, c’est la finale Nord contre les Cougars. Donc la motivation elle vient aussi de ces matchs et de la difficulté.

 

Tu as été élu MVP de la finale Junior. Ce titre représente quoi pour toi ?

Ce titre distingue quelqu’un sur le match, mais c’est la victoire d’une équipe qui est récompensé à travers le MVP. Personnellement, je ne m’attendais pas à l’avoir car Whitfield Mandane ou Moustapha Sene ont été excellents toute la saison… mais ce trophée de MVP a été pour moi, et comme je l’ai dit à tous mes partenaires c’est grâce à eux que je l’ai obtenu et je leur en suis reconnaissant. Je tiens a dédié ce trophée à mon coach de position Mickael Doukouré qui n'a pas pu être présent pour cette finale, et le remercier pour tout ce qu'il a fait pour nous cette saison.

 

Cette finale était le dernier match d’une dizaine de joueurs qui passent maintenant en Senior. Ce n’est pas trop difficile de voir certains partir ?

En effet, c’est triste de voir les J3 partir car on jouait ensemble mais pas seulement : on sortait ensemble, on partageait bien plus que le terrain. Personnellement, les départs en Senior d’Aymeric Dethelot et Loïc LeSuperbe sont durs car je sais que je vais être séparé d’eux sur le terrain pendant une saison… mais on sait que l’on se reverra sur l’équipe Sénior. En tout cas, vis-à-vis de ces départs, la finale avait un goût particulier et la défaite n’était pas une option.

 

Depuis le début de la semaine tu t’entraines avec l’Elite. L’an prochain les Juniors seront toujours ta priorité ?

Oui, l’an prochain je serais là pour les Juniors… et une fois la saison finie j’aiderais les Seniors s’ils ont besoin de moi. Prendre des répétitions à l’entrainement avec les Seniors est pour moi un peu bizarre car je suis Junior2 et les joueurs à côté de moi sont pour certains mes coachs ou alors des anciens Juniors comme Kevin Mwamba ,Yoan boireau ou encore Doums; mais si je peux contribuer à aider le Flash lors de la finale Elite ce sera pour moi un plaisir et un honneur.

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 Rappelez vous qu'il faut 9 mois à une femme pour faire un bébé, peu importe le nombre d'hommes que vous y mettez au travail.  – Lou Holtz, coach, Notre Dame

En VO :  Remember, it takes a woman nine months to have a baby, no matter how many men you put on the job. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !