9ème titre Junior pour le FlashLe "systéme Flash" expliqué par Bruno Lacam-Caron

Le Flash version Junior
Le Flash version Junior
le 18/06/2013 à 22:22 par Thomas Depaepe

Afin de parler de la victoire des Juniors Flash 23-10 face aux Canonniers en finale nationale et plus largement de la politique de formation du club de La Courneuve, nous avons demandé au manager de l’équipe Bruno Lacam-Caron de nous parler du « réservoir jaune-et-noir » et du "systéme de réussite" mis en place du côté de La Courneuve.

 

Ce samedi vous l’avez emporté dans un match assez serré face aux Canonniers. Comment avez-vous vécu la rencontre ?

La victoire a été plus compliquée que l’on pouvait l’anticiper car les Canonniers ont chèrement défendu leurs chances. Au final cela fait 8 ans que les clubs du nord l’emportent en Junior mais les Canonniers ont offert une performance vraiment intéressante et leur groupe junior renforcé d’une dizaine de cadets surclassés nous a obligé à nous dépasser. De notre côté on a fait beaucoup trop de fautes ce qui nous faisait toujours partir en 1ére et 15 yards minimum, et on a été trop fébrile à certains moments alors que leur défense était agressive… Mais la profondeur de notre banc a fait la différence en terme de fraicheur au 4ème quart-temps face à une équipe où plusieurs joueurs faisaient double plateau. En effet, en fin de match notre défense a forcé 2 fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
de leur quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
moins bien protégé et on a capitalisé sur cette situation pour scorer. L’expérience des finales et la fraicheur de notre effectif ont été décisives dans ce match.

 

On n’a pas vu de Juniors en équipe Elite du Flash dernièrement, c’était un choix ?

Tout à fait, on a voulu les préserver et ainsi les mettre à 100% sur les Juniors pour qu’ils abordent les playoffs dans les meilleures conditions et puissent aller chercher le titre. Cela a été payant et dés le lendemain du titre les J3, ainsi qu’Anthony Mahoungou qui est Junior 2, ont rejoint le groupe Senior car c’est maintenant leur nouvelle famille.

 

Cela fait une seconde saison parfaite pour les Juniors Flash. Heureux de cette performance ?

Oui car on a quand même eu 16 joueurs qui sont passés en Senior en 2013, mais je préfère dire que l’on a fait une saison parfaite en playoffs, car en saison régulière cela a été moins agréable à jouer entre les forfaits et les équipes qui ont basculé à 9. Dés lors, on a quelque peu manqué d’opposition au fil des semaines, et ce n’est qu’en playoffs qu’enfin on a enchainé les matchs face à de gros adversaires. Le match contre les Cougars a été peut être le plus gros match de notre année car il y a eu de la tension jusqu’au bout, et ce n’est pas une surprise car l’équipe de Saint-Ouen-L’aumône travaille bien depuis longtemps pour avoir une équipe Junior compétitive ; on peut aussi ajouter les Molosses et Spartiates qui sont de solides adversaires saison après saison, même si cela a été un peu compliqué pour Amiens cette année.

 

Comment le Flash fait-il pour renouveler sans cesse son effectif et disposer d’un tel réservoir de talents ?

On a 4.500 adhérents « flag » dans les collèges et lycées autour de nous, on a 7 salariés qui sont là pour mener des actions dans les quartiers et en flag, on est présent sur toutes les grandes manifestations à La Courneuve ou à Bobigny par exemple… tout ce travail paie et attire des gamins. On réfléchit d’ailleurs à créer une section Benjamin car on a pas mal de jeunes intéressés. En plus, nous ne sommes pas seul à faire ce travail sur le 93 : le CDFA structure bien le département et les clubs ont chacun pris des responsabilités pour faire un travail de terrain, un travail social et aussi sportif. Les Diables Rouges ont une démarche tournée vers le sport et handicap, le Flash développe un projet formation, le Redstar travaille autour de l’universitaire et les Homies tente de faire une démarche plus média et événement. Tout ce travail montre notre sport et draine du public qui renforce notre équipe comme les autres du 93.

Anthony Mahoungou, MVP de la finale
Anthony Mahoungou, MVP de la finale (Lucio Persiani)
 

Cet afflux important de joueurs chaque saison, l’enjeu est de le canaliser et de leur offrir une formation adaptée.

Tout à fait, car beaucoup de jeunes voient les titres et se disent qu’ils vont venir au Flash pour être champion de France… mais cela ne marche pas comme cela : un titre cela se mérite et on le paie à force de travail, autrement dit « il faut en chier pour gagner ». C’est pour cela que l’on travaille beaucoup sur l’encadrement, sur la formation et avec les parents pour avoir des jeunes qui performent sur le terrain mais aussi en dehors. C’est une des clés du succès et c’est pour cela que l’on organise des cours de soutien, que l’on travaille avec une association qui fait des cours d’anglais… tout cela est basé sur un réseau d’entraide pour accompagner « nos gamins ». On travaille aussi avec les parents car on pense qu’un club doit aussi avoir un rôle social.

 

Vous avez aussi pris le parti d’un encadrement nombreux en section jeune.

On met toujours le plus de coach possible sur les équipes ; notre principe est de 5 coachs minimum par équipe mais c’est vrai qu’au niveau Elite et Junior on a plus que 5 coachs sur les bords du terrain car il y a des bénévoles qui gravitent autour de l’équipe pour les aider. En Junior on a par exemple Nicolas Simoneau qui est le head-coach mais qui fait aussi le lien entre le sportif et l’extra-sportif, on a Laurent Marceline ou Samyr Hamoudi qui les poussent sur l’aspect performance, on a aussi des joueurs comme Arnaud M’Boutcha ou Patrice Couton qui sont des assistants de qualité… cela fait un encadrement nombreux et de qualité. Et le résultat c’est que depuis 1990 les Juniors ont remportés 196 victoires en 220 matchs joués (pour 22 défaites et 2 nul).

 

Plusieurs joueurs viennent de terminer leur carrière Junior. Leur avenir est en Elite ?

C’est déjà le cas puisque les Junior3 s’entrainent avec l’Elite depuis hier et c’est maintenant leur équipe. Pour tous c’est leur carrière Senior qui commence, mais ce n’est pas forcément l’Elite qui les attend. L’an prochain on va tenter de mettre en place un effectif Senior unique avec environ 70 joueurs : tout le monde s’entrainera ensemble afin de créer une dynamique et ainsi tous les joueurs auront le même bagage technique. Chaque semaine la performance à l’entrainement déterminera qui évoluera avec l’Elite et qui sera en Equipe B le week-end. Mais pour l’instant il reste une finale à jouer à Charlety et si les Juniors ont maintenant 9 titres nationaux, les Seniors peuvent passer devant s’ils gagnent le 10ème titre du Flash ce samedi.

 

Les photos de la finale par Lucio Persiani : http://www.flickr.com/photos/luciopersiani/sets/72157634155656560/

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 Manti Te'o a couru le 40 yards en un temps décevant de 4,80 aujourd'hui. La bonne nouvelle c'est que sa copine n'est plus en vie pour voir cela.  – Comedy Central

En VO :  Manti Te'o ran the 40 in a disapointing 4.80 today. Good thing his girlfriend wasn't alive to see that. 

Citation décalée proposée par TD pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !