Flag/CM2014 : "notre objectif, 2 médailles d'or !"Interview de Lionel Friederich

Lionel Friederich
Lionel Friederich
le 07/09/2014 à 18:43 par François-Noël Martin

Dans trois jours, l'équipe de France féminine de Flag participera aux championnats du monde de Flag à Grosseto en Italie. En charge des équipes de France et coach de l'attaque de cette sélection, Lionel Friederich a accepté de répondre à nos questions.

Quel bilan tires-tu des deux stages que vous avez réalisé ?

Pour le stage de sélection, qui a eu lieu à Amiens au début du mois de juillet, Sylvain Guyot et moi avons pu réunir vingt joueuses. Le programme et les tests étaient plus ou moins les mêmes que les années précédentes, ce qui nous a permis d’évaluer les athlètes. Nous avons pu constater qu’elles étaient dans une bonne forme physique. La sélection a été difficile, très difficile même, car elles ont toutes été très performantes durant ce stage, et parce qu’il ne fallait retenir que douze filles sur ce groupe de vingt.

Concernant le stage de préparation, c’est la première fois qu’il n’a pas pu avoir lieu juste avant le départ pour le site de la compétition, en raison du changement de date et de lieu de ces championnats du monde. Nous ne pouvions pas le décaler à cause d’un trop grand nombre d’engagements pris, notamment au niveau des infrastructures et des congés de chacun. Nous avons poursuivi la revue du cahier de jeux et travaillé sur l’aspect mental. Nous avons également effectué du cardio et du foncier, mais à la légère vu que nous n'enchaînions pas avec la compétition : c’est un travail préparatoire que les filles sont en train de faire chacune de leur côté.

Ces deux stages se sont bien déroulés, grâce notamment à Mohamed Kutneh, notre médecin, et Jonas Ullrich, notre kinésithérapeute, de par leur aide au niveau de l’encadrement médical.


Ces championnats du Monde devaient se disputer en Israel en aout dernier, mais l’IFAF a préféré déplacer l’événement en Italie au mois de septembre. Est-ce que tu t’attendais à une telle décision ? Est-ce que cela pertube la préparation de l’équipe de France ?

On pouvait en effet imaginer, au fur et à mesure que la date approchait, qu’une telle décision allait être prise. Vu le contexte dans cette région du Moyen-Orient, la Fédération Française de Football Américain avait d’ailleurs annoncé que la délégation française ne se rendrait pas en Israël, bien avant que l’IFAF décide de reporter la compétition. L’IFAF-Europe a, heureusement, pu proposer rapidement un site pour que ces championnats du monde puissent avoir lieu, une solution qui nous arrange puisque nous allons pouvoir y participer.

Mais cette décision nous a également causé quelques soucis, notamment au niveau de notre effectif. Tout d’abord parce que deux joueuses que nous avions sélectionnées à la fin du premier stage, Morgane Leroy et Celestine Nottebaere, n’ont pas pu nous garantir leur disponibilité aux nouvelles dates de façon ferme et définitive. Nous avons donc préféré ne pas prendre de risque et rappeler deux autres filles, Laure Dudignat et Méryl Dubertrand, pour les remplacer. Mais nous sommes aussi peut-être passés à côté de quelques joueuses que nous n’avions pas convoquées au stage de sélection car elles nous avaient annoncées ne pas être disponibles au mois d’aout, alors qu’elles auraient peut-être pu l’être en septembre… Enfin, il y a le fait que nous ne pourrons pas effectuer un vrai stage de préparation juste avant la compétition. Nous nous contenterons d’un rassemblement à partir de dimanche soir au cours duquel nous ferons principalement du travail sur le mental et de la stratégie sur tableau noir.

Les coachs Sylvain Guyot et Lionel Friederich
Les coachs Sylvain Guyot et Lionel Friederich (François-Noël Martin)

Éviter au premier tour les Mexicaines et les Autrichiennes, respectivement championnes du monde et d’Europe en titre, est-ce une bonne chose ?

Sur le papier, on a l’impression que le niveau de l’autre groupe est bien plus relevé : en plus de l’Autriche et du Mexique, on y trouve la Finlande, qui était une bonne nation du Flag féminin il y a quelques années, et le Canada, lauréat de la compétition en 2010. La phase de poules devrait être suivie par des quarts de finale, au cours desquels nous rencontrerons donc très certainement une de ces quatre équipes. Je ne sais pas ce qui est le mieux entre les affronter en phase de poules ou en quarts de finale. Mais si on veut être champions du monde, il faudra bien les battre à un moment ou à un autre !

Nous aurons également un groupe intéressant de notre côté, avec notamment les Etats-Unis qui auront une sélection composée de joueuses en provenance du Football Américain. Nous retrouverons également l’Israël, une bonne équipe que nous battons depuis plusieurs années. Espérons que la roue ne tournera pas cette fois-ci ! Enfin, il y aura l’Italie, qui progresse grâce à son championnat national non-mixte.

 

Le groupe est cette année plus expérimenté, avec trois rookies et 8 joueuses qui étaient au dernier championnat d’Europe. Est-ce que cela est bon signe pour la compétition ?

Effectivement, il y aura plus de capes dans cette équipe de France féminine que dans la précédente. Mais un championnat du monde de Flag est très différent d’un championnat d’Europe : il y a plus d’équipes, parmi lesquelles des “ogres” comme le Mexique, les Etats-Unis ou le Canada. La pression est différente. Sur nos 12 joueuses, 7 n’ont pas disputé ce type de compétition. L’équipe est certes moins jeune que l’année dernière, mais nous serons peut-être plus en difficulté au niveau de l’expérience. Cependant, nos rookies vont apporter un vrai plus dans l’effectif : Méryl Dubertrand sa combativité acquise au rugby, Laure Dudignat sa taille et sa vitesse travaillée à l’athlétisme et Justine Leterrier sa détermination et son physique de sauveteuse sportive.

 

Quel sera l’objectif dans ces championnats du monde ?

L’objectif de notre déplacement en Italie sera simple : gagner deux médailles d’or, avec celle du championnat d’Europe de Beach Flag. Lorsque nous disputons un championnat d’Europe, on se bat pour la victoire finale, mais aussi et surtout pour nous qualifier pour le championnat du monde suivant. Là, il n’y aura qu’un seul objectif : le titre !

 

La compétition sera suivie par le premier championnat d’Europe de Beach Flag, auquel l’équipe de France participera. Est-ce que vous avez préparé cet événement ?

Non. Lors de nos différents stages, nous avons mis l’accent sur le championnat du monde. Nous n’avons pas encore vu quoi que ce soit concernant le Beach Flag et ce championnat, car il n’y aura que 4 équipes qui y participeront (France, Italie, Suède, Finlande) et qu’il y a beaucoup d’aspects différents avec le Flag 5vs5 : la taille du terrain, le nombre de joueurs sur le terrain, certaines règles, etc… Avec Sylvain Guyot, nous avons juste préparé quelques jeux chacun de notre côté.

Hier lors d'une séance avec un groupe de joueuses
Hier lors d'une séance avec un groupe de joueuses (François-Noël Martin)

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 Un bon lineman, c'est comme courir dans un mur de brique qui aurait des bras.  – Bill Pickens (DE) après un contact avec son coéquipier Jim Tyrer (ancien OL des Chiefs et Hall of Famer)

En VO :  A good lineman, It's like running into a brick wall that has arms. 

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