Feu d'artifice dans le désert

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le 11/01/2010 à 00:00 par François Martinez
Mise à jour du 22/10/2010 à 22:57

Man, what a game. Kurt Warner n’a besoin que de ces quatre mots pour résumer l’un des plus beau match de l’histoire des playoffs. Amateurs de défense et de petit score, passez votre chemin ! Aaron Rodgers et Warner ont offert un spectacle extraordinaire dans le University of Phoenix Stadium dimanche soir. Malheureusement, il faut toujours un vainqueur dans ce genre de rencontre. Et bien que les Packers de Green Bay aient livré un beau combat, ce sont les Cardinals de l’Arizona qui l’emportent au terme d’un suspens au bout de la nuit.Des Packers méconnaissables

Réputés pour leur bon ratio pertes/gain de possessions, les Packers de Green Bay vont étonnamment se montrer très fébrile au début de la rencontre. Un total de deux pertes de balles qui vont conduire à 14 points des Cardinals.
Cette avance rapide prise par les hommes de Ken Wisenhunt va alors servir de point d’appuis au plan de jeu des locaux. Chris Beanie Wells et Tim Hightower vont faire parler leur puissance pour imposer un jeu au sol efficace (156 yards au total). Si bien qu’en première mi-temps, Aaron Rodgers (28/42, 422 yards, 4 TD, 1 interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
) est incapable de trouver son rythme. Pourtant, le quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
bénéficie d’une bonne protection mais la couverture des arrières défensifs adverses ne lui permet pas de délivrer de bonnes passes.
Les deux turnovers et un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
manqué par Mason Crosby, vont permettre aux Cardinals de jouer dans un fauteil avec notamment 22 actions offensives sur 28 passées dans le camp des visiteurs. A la mi-temps le score est de 24 à 10.Un retour improbable

Au retour des vestiaires, ce ne sont pas tant les pertes de balles qui inquiètent les Packers, mais plutôt le niveau de jeu de leur défense. Numéro deux de la NFL en saison régulière, celle-ci se fait totalement écraser par Warner et compagnie. En alignant souvent trois ou quatre receveurs en formations rapprochées, l’attaque des Cards déstabilise totalement la défense des Packers. Les receveurs Larry Fitzgerald (6 réceptions, 82 yards, 2 TD), Earl Ducett (6 réceptions, 77 yards, 2 TD) et Steve Breaston (7 réceptions, 125 yards, 1 TD) multiplient les parcours croisés pour permettre à Warner de briller derrière une O-line imperméable.
Et c’était bien là, le problème de la défense de Dom Capers. En ne parvenant quasiment pas à mettre de la pression sur le quart arrière de 38 ans, Green Bay s’est constamment exposé au jeu explosif d’Arizona. Le quarterback local (29/33, 379 yards) termine d’ailleurs avec plus d’essais marqués (5) que de passes incomplètes.
Pourtant, alors que le match semblait plié tant la domination offensive des Cardinals était impressionnante, les Packers vont petit à petit revenir dans la partie. Tout commence avec un onside kick réussi en troisième quart temps. Celui-ci va permettre à Green Bay de réduire quelque peu le score 31-24.
Il suffit donc que la défense de la franchise du Wisconsin stoppe l’attaque adverse pour égaliser. Et c’est ce qui va se passer. Au début du quatrième quart temps, le tableau d’affichage est de 38-38.La défense des Cardinals refait le coup

96 points (record dans un match de playoffs), 13 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
et 1 024 yards au total. Voilà en résumé les dégâts causés par l’ouragan Warner-Rodgers dimanche soir. Si l’attaque de Wisenhunt a montré un niveau exceptionnel du début à la fin de la rencontre, il n’en a pas était de même pour l’équipe de Mike McCarthy. Mais à partir du fameux onside kick, l’attaque visiteuse va devenir plus chaude que le désert de l’Arizona. Dès lors, à chaque possession, la question revient : qui aura le dernier mot ? En d’autre terme, quelle escouade aura la possession la dernière ? C’est finalement celle de Kurt Warner qui se montre au 16 yards adverse avec quelques secondes à jouer dans la rencontre. On commence alors à se lever de son canapé pour aller au lit et là… Neil Rackers se manque ! Prolongation.
Et de nouveau la question : quelle attaque aura le ballon en premier pour l’emporter ? La pièce choisi Green Bay. C’est à ce moment que la défense des Cardinals se rappelle aux bons souvenirs de la saison dernière où elle avait en partie bâtit son parcours en playoffs grâce à son opportunisme.
C’est Karlos Dansby qui enfile le costume du héros. Le linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
a réalisé un match exceptionnel. C’est lui qui avait contré la première passe du match de Rodgers pour permettre à Dominique Rodgers-Cromartie d’intercepter le cuir. C’est encore lui qui avait provoqué le fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
sur Donald Driver un peu plus tard. Dansby permet donc à Arizona de remporter ce match épique en retournant jusqu’à l’en-but le fumble provoqué par Michael Adams.Du côté de Green Bay, la déception est bien sûr énorme mais les Packers sortent quand même par la grande porte. C’est une des pires défaites que j’ai enduré. Je suis fier de mes joueurs et du combat qu’ils ont livré déclarera McCarthy après la rencontre.
En ce qui concerne les Cardinals, le prochain arrêt sera à la Nouvelle Orléans pour un match qui s’annonce encore une fois explosif.

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 Je suis peut-être débile mais je ne suis pas stupide.  – Terry Bradshaw

En VO :  I may be dumb, but I'm not stupid. 

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