Preview : Texans @ PatriotsLes New England Patriots reçoivent les Houston Texans pour une place en finale AFC

Matt Schaub devra se surpasser dimanche soir
Matt Schaub devra se surpasser dimanche soir
le 11/01/2013 à 14:35 par Yanik Revel

Après un décevant premier tour des playoffs, les choses sérieuses vont enfin pouvoir démarrer le week-end prochain avec les demi-finales de conférence. Dans l’AFC, les Ravens de Baltimore défieront les favoris Broncos de Denver, et les Texans de Houston se rendront en Nouvelle-Angleterre pour y affronter les Patriots. Cette dernière rencontre opposera deux équipes championnes de leur division avec une fiche identique de 12-4, mais là s’arrête l’énumération des points communs tant les formations sont différentes. 

Un favori serein face à un outsider inconstant

Fondée en 1960 sous le nom des Boston Patriots, la formation du Nord-Est des Etats-Unis s’est installée en poids lourd incontournable de la ligue depuis les années 1990. Sous la houlette de son entraîneur Bill Belichik, en poste depuis 2000, les résultats font preuve d’une continuité étonnante. Depuis son arrivée, ses hommes ont remporté dix fois leur division, disputé sept Super Bowl et soulevé le trophée Lombardi à trois reprises.

Du côté de Houston, on ne peut pas compter sur une telle expérience puisque les Texans ont vu le jour en 2002. Après des débuts difficiles, ils se sont qualifiés l’an passé pour leurs premières phases finales et ont le mérite de rééditer la performance cette saison. Peu habitués à ce genre de rendez-vous, l’équipe semble avoir du mal à gérer la pression et ses dernières sorties ne sont pas pour rassurer les supporters. Sur les quatre derniers matchs de la saison régulière, les protégés de Gary Kubiak ont subi trois défaites parmi lesquelles une cinglante déroute sur le terrain des Patriots (14-42, W14). Malgré la victoire lors du tour de « wild card », les inquiétudes n’ont pas été dissipées par une prestation peu convaincante face à des Cincinnati Bengals tétanisés par l’enjeu.

Face à la sérénité des hommes du Massachusetts qui ont disposé de quinze jours pour se préparer, la gestion du stress sera l’un des facteurs importants du match pour les Texans si ceux-ci ne veulent pas passer à côté de l’évènement. 

Un arsenal complet contre une défense besogneuse

De ce point de vue, la rencontre est vraiment excitante ; elle oppose la meilleure attaque de la ligue contre l’une des défenses les mieux rodées. 

Les statistiques offensives des Patriots sont impressionnantes, 1er au nombre de points marqués par match (34,8), 1er au nombre de TD inscrits dans la saison régulière (67) et 1er au nombre de yards gagnés par rencontre. Pour atteindre de tels scores le coach Belichik  s’appuie sur une escouade complète articulée autour du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
star Tom Brady. Protégé par Logan Mankins et ses acolytes de la ligne, le vétéran dispose d’un attirail varié pour porter des coups aux adversaires. Dans les airs, ses passes sont susceptibles de trouver les mains de Rob Gronkowski, Wes Welker ou encore Brandon Lloyd. Au sol, les armes se nomment Stevan Ridley, Danny Woodhead ou Brandon Bolden dont les courses permettent de grappiller de précieux yards.

Bien répartie sur l’ensemble de ses composantes, la précision du métronome Brady, la variété de l’arsenal et la diversité des combinaisons à portée de bras confèrent à cette attaque un caractère redoutable et extrêmement difficile à appréhender, même pour l’une des meilleures défenses de la ligue. Menée par le charismatique J.J. Watt, l’escouade défensive des Houston Texans est composée de besogneux difficiles à repousser. Classée 7ème de la NFL, elle perd peu de yards au sol mais reste plus fragile dans les airs. La secondary n’est pas l’assurance tout risque et ce n’est pas les interceptionsInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
réalisées samedi dernier sur un piètre Andy Dalton qui vont faire illusion. Les passes du QB de la Nouvelle Angleterre seront de bien meilleure qualité et son jeu moins prévisible. 

Les clés du match

 Le barrage sur Arian Foster

A l’inverse de son homologue Patriot, Matt Shaub ne dispose pas d’un éventail de possibilités aussi développé mais s’appuie sur un duo de joueurs très talentueux dont fait partie  le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
Arian Foster. Même pas drafté à la sortie de l’université, celui qui arriva à Houston sur la pointe des pieds est tout simplement ce qui fait mieux au poste avec Adrian Peterson (Minnesota Vikings) et  Alfred Morris (Washington Redskins). Très sollicité, le meilleur marqueur de TD du championnat est le principal artisan de la bonne tenue offensive de son équipe.

Seulement voilà, lors de la dernière confrontation face aux adversaires de samedi, le coureur texan a parcouru l’une de ses plus faibles distances de la saison (46 yards). La faute à la défense des Pats et à son leader Vince Wilfork qui a laissé peu d’espace pour que Foster s’exprime. Intraitable sur sa ligne, Big Vince a mené la vie dure à ses vis-à-vis et, difficile à contenir, se trouvait sur la route du boulet de canon. De la bataille dépendra l’issue de la partie ; si Wilfork domine les débats comme en décembre, le feu Arian Foster ne sera qu’un pétard mouillé. Si la OL des Texans prend le dessus et le met hors d’état de nuire, alors des chemins s’ouvriraient pour le porteur. 

Le bras de Matt Schaub

Cette mise en échec de la course au sol pourrait encourager Matt Schaub à chercher une option aérienne pour ses attaques. A l’image de son équipe, le quart arrière avait réalisé un bon début saison avant de s’avérer plutôt décevant en deuxième partie de championnat. Alternant le bon et le moyen, l’ancien QB des Atlanta Falcons ne parvient pas à convaincre de façon définitive et à s’imposer comme un joueur majeur à son poste.

Habitué à se reposer sur son coureur, bien lui prendrait pourtant de lancer quelques ogives vers son receveur André Johnson. En effet, le deuxième rideau des Patriots est loin d’inspirer la confiance. Classé 29ème au nombre de yards perdus par la passe, la défense pourrait offrir des boulevards au meilleur receveur de la ligue 2008 et 2009, pour peu que le meneur de jeu des Texans vise juste.

  

Favoris de la rencontre sur leur propre terrain où ils affichent un bilan en Playoffs de 13-3, les Patriots se méfient néanmoins des Texans qui ont des arguments à faire valoir pour créer un exploit sur la pelouse du Gillette Stadium à Foxboro. Le suspense des phases finales rend l’issue imprévisible et il ne fait aucun doute que le score sera bien plus serré que le résultat de la semaine 14.

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 Un coach qui a du succès est un coach qui est toujours sous contrat.  – Ben Schwartzwalder, coach, Syracuse

En VO :  A successful coach is one who is still coaching. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !