Preview : Les Redskins défient les Seahawks

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le 05/01/2008 à 00:00 par Christophe Brulefert
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Pour la deuxième fois en trois ans, ces deux équipes se retrouvent face à face en playoffs. En janvier 2006, les Seattle Seahawks s'étaient imposés lors du divisional game au Qwest Field stadium sur le score de 20-10 contre les hommes de Joe Gibbs.

La situation était alors fort différente puisque l'équipe de Mike Holmgren était la meilleure de la conférence nationale grâce aux performances extraordinaires de la défense ainsi que du coureur Shaun Alexander.

Aujourd'hui les Seahawks sont rentrés dans le rang et les hommes de Joe Gibbs font peur. Le gagnant aura le droit d'affronter les Cowboys de Dallas ou les Packers de Green Bay au second tour. Néanmoins, nous pourrions bien assister cette fois-ci à un match plus équilibré et plus intensif.

Washington Redskins

Pour la deuxième fois en trois ans, les joueurs de Washington ont fini la saison avec une belle série de victoires pour pouvoir se qualifier pour les phases finales. Inspirés par la mort du safetySafety
Signifie deux choses différentes : 1) c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon "punt". 2) c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Par analogie avec le football "européen", on le qualifie de "libéro".
Sean Taylor, les Peaux Rouges ont retourné une situation très délicate. Avec 5 victoires et 7 défaites, les joueurs de la capitale ont enchaîné quatre succès très impressionnants en dominant à la fois en attaque et en défense. Les Redskins sont donc chaud-bouillants et personne ne souhaite vraiment les affronter.

La force de l'équipe en attaque réside d'abord dans son jeu au sol. Clinton Portis a encore réalisé une superbe saison (325 courses pour 1262 yards et 11 essais). Il bénéficie toujours d'une solide ligne offensive. Il faudra encore compter sur lui dimanche. Néanmoins, l'équipe de la capitale a subi un coup dur avec la blessure de son passeur titulaire Jason Campbell. Celle-ci semblait condamner les chances du club de participer aux phases finales.

Toutefois le vétéran de douze saisons Todd Collins a fait beaucoup plus que d'assurer l'intérim. Avec son jeu sans erreur, il a tout simplement permis à l'attaque de prendre son envol sur les quatre derniers matchs (67/105, 888 yards, 5 touchés). Les Peaux Rouges ont marqué au minimum 22 points avec Collins au poste de passeur. Impressionnant. Il sera indéniablement la clé du match en attaque pour Washington.

La défense n'est pas en reste non plus. Sur les douze premiers matchs la défense a concédé 21 points par match. Toutefois sur la belle série de victoires, la défense n'a concédé que 53 points soit une moyenne de 13,25 points dont seulement 6 points contre Dallas lors du dernier match.

Le "front four" est impitoyable. L'équipe ne concède que seulement 91 yards au sol (4ème de la ligue). Le defensive end Andre Carter a fait une très bonne saison (10,5 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
) et risque de faire l'objet d'une prise à deux pour ne pas atteindre le quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
adverse. Les linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
London Fletcher (129 tackles et 3 interceptionsInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
) et Rocky Mc Intosch (87 tackles, 3 sacks) sont omniprésents.

Les arrières défensifs ne sont pas mal non plus. Le safety Laron Landry (95 tackles, 1,5 sacks) et le cornerback Shawn Springs (62 tackles, 4 interceptions) sont très physiques et très solides contre la passe. Ils risquent d'ailleurs d'être mis à rude épreuve ce soir.Seattle Seahawks

En 2005, l'équipe de Mike Holmgren terminait la saison avec 14 victoires en 16 matchs sous l'impulsion du MVP Shawn Alexander. Aujourd'hui les Seahawks ne disposent plus d'un jeu au sol aussi performant. D'ailleurs le playcalling offensif comporte plus de passes que de courses.

Alexander a eu beaucoup de problèmes de santé depuis deux ans et n'a pas connu une saison fantastique. La perte du lineman Hutchinson pour Minnesota a fait beaucoup de mal à la ligne offensive. Néanmoins, l'équipe de Seattle s'est découvert un formidable jeu aérien. Le quarterback Matt Hasselbeck a réalisé sa meilleure saison (352/562, 3966 yards, 28 touchés, 12 interceptions). Son entente avec les receveurs Bobby Engram (94 réceptions, 1147 yards, 6 Tds), Nate Burlerson (50 réceptions, 694 yards, 4 essais) et Deion Branch (49 réceptions, 661 yards, 4 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
) est impressionnante. Ils forment un trio extrêmement dangereux qui risque de beaucoup solliciter les arrières défensifs de Washington samedi soir.

L'équipe de Mike Holmgren aura la chance d'évoluer sur son terrain et c'est un avantage énorme pour la franchise nord américaine. Les Seahawks se sont imposés sept fois sur huit à la maison cette année. La défense n'est toutefois pas le point fort de l'équipe. Elle concède énormément de yards (322/match), malgré la formidable pression exercée par le Defensive End Patrick Kerney (62 tackles, 14,5 sacks), mais heureusement peu de points : 18 en moyenne.

Pourquoi ? Parce que les hommes de Mike Holmgren sont très forts pour provoquer des turnovers. Le linebacker Lofa Tatupu (109 tackles, 4 interceptions), le cornerback Marcus Trufant (85 tackles, 7 interceptions), le safety Deon Deon Grant (78 tackles, 3 interceptions) et le linbacker Julius Peterson (74 sacks, 9,5 sacks, 2 interceptions) se sont bien amusés. Collins devra donc trouver le moyen de ne pas lancer de ballon sur ces joueurs là sous peine d'une catastrophe.

Comparatif

GPNPCTPPPCDomicileExtérieurAFCNFCDIVSérie
10662.5 %3932917-13-52-28-45-11 défaite
9756.3 %3343105-34-42-27-53-34 victoires
Seattle, mais de justesse

Dès que les playoffs arrivent le jeu devient toujours plus physique qu'en saison. Les Redskins disposent donc d'un avantage certain avec leur jeu au sol surtout que Collins ne dispose pas d'une grosse expérience des playoffs et puis cela reste le meilleur moyen pour les Peaux Rouges de limiter les interceptions. Toutefois, les Redskins pourront-ils maintenir la même intensité ? Pas sûr.

De plus la faible expérience de Collins pourrait être pénalisante si le score est serré, devant faire la différence en fin de match. Certes, les Seahawks ne disposent pas d'un bon jeu au sol mais ont suffisamment d'armes par la passe pour pouvoir réaliser des big plays. Hasselbeck ne commet que très peu d'erreurs et dispose d'une très bonne protection. L'avantage de la ligne de scrimmage est du côté de Seattle.

Enfin avantage non négligeable, Seattle est très fort à domicile. Le public fait un bruit énorme et cela peut perturber les audiblesAudible
fait de donner les tactiques à la dernière seconde. Le quarterback les crie avant la mise en jeu lorsqu'il a, par exemple, détecté un dispositif spécial de la défense adverse.
des attaques adverses. La pression sera sur l'équipe de Washington. Malgré un petit score, l'équipe locale devrait l'emporter.

Prédiction : Seattle Seahawks 20- Washington Redskins 17
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 Je suis peut-être débile mais je ne suis pas stupide.  – Terry Bradshaw

En VO :  I may be dumb, but I'm not stupid. 

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