Les joueurs des années 90 version Hall of Fame

Le Pro Football Hall of Fame
Le Pro Football Hall of Fame
le 01/12/2010 à 01:11 par Thomas Depaepe
Mise à jour du 01/12/2010 à 01:35

Alors que la liste des candidats au Hall of Fame vient d’être dévoilée j’ai souhaité revenir sur ceux que la NFL a élu pour représenter les années 90 (les joueurs des années 2000 sont encore soit en activité, soit retraités depuis moins de 5 ans et entrent a peine à Canton).

35 membres du Hall of Fame ont joués dans les années 90. Mais sur ces 35 membres beaucoup ont surtout fait leur carrière dans les années 80 : Joe Montana (79-94), Ronnie Lott (81-94), le « Hog » Russ Grimm (81-91), Lawrence Taylor (81-93)… j’en passe et des meilleurs. Dés lors le choix de la date de la retraite fausse un peu la donne puisque l’on arrive à une liste de joueur qui ne représente plusieurs décennies (80 et 90) et qui est donc difficilement lisible.

En effet, les 49ers ont 5 joueurs représentés mais n’ont gagné qu’un Superbowl dans les années 90 (contre 4 la décennie d’avant) ; l’explication ? Montana a pris sa retraite en 1994 comme Lott. Rice et Young sont eux clairement des joueurs des années 90-2000. La retraite dans les années 90, mais une carrière purement dans les années 80, est le cas de tous les Redskins présents : Grimm, Green et Monk ont gagnés 2 Superbowls dans les années 80, mais étaient en fin de carrière au tournant de la dernière décennie du millénaire. Les Oilers, Raiders et Vikings sont eux aussi représentés par des joueurs qui ont plutôt connus la gloire dans la décennie 80. A l’inverse les Bills (avec 4 Superbowls perdus de 1991 à 1994) et les Cowboys et leurs 3 titres NFL sont purement des équipes des années 90.

Pour sortir de cela et trouver les joueurs reconnus comme emblématiques des années 90, j’ai pris le choix de calculer la date médiane de la carrière de chacun et donc de basculer sur une décennie plus qu’une autre ces retraités afin de faire une « équipe de Hall of Famer 80 » et une autre des années 90.

Sur les 35 joueurs initiaux, 18 ont connus le succès plutôt dans les années 80 : les quarterbacks Warren Moon ou Joe Montana, les coureurs Marcus Allen et Eric Dickerson, les receveurs James Lofton et Art Monk, les hommes de ligne Jackie Slater, Anthony Nunoz, Russ Grimm Gary Zimmerman et Mike Munchak, ainsi que les défenseurs Ronnie Lott (cornerback), Darrell Gren (cornerback) Howie Long (Defensive End) et un quatuor de linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
redoutable : Mike Singletary, Lawrence Taylor, André Tippett et le Saints Rickey Jackson. Reste donc 17 joueurs (12 attaquants et 5 défenseurs) pour mon idée initiale de trouver l’équipe des années 90 selon Canton.

 

L'équipe des années 90

Quarterback : Troy Aikman, John Elway, Jim Kelly, Dan Marino, Steve Yong. 

3 ont gagnés le Superbowl, 1 a participé 4 finales perdues et le dernier reste le recordman du nombre de yards lancés sur une saison ; ils seront bientôt rejoint par Brett Favre (qui a gagné son seul Superbowl dans les années 90). Difficile de mettre un de ces joueurs au dessus de l’autre tellement chacun a dominé son sujet dans ces années là : John Elway reste celui qui a été au bout de lui-même (un peu à la George Foreman) pour accrocher « enfin » le Superbowl en 98 et 99 après l’avoir perdu en 87, 88 et 90, Steve Young est indéniable le plus régulier et statistiquement le plus fiable, Aikman est le maître d’orchestre d’une équipe bourrée de talent qu’il allumait avec des lancés d’orfèvres. Quant à Dan Marino et Jim Kelly, ils resteront les « losers » de la décennie avec des records a la pelle mais surtout des larmes.

6 Superbowls pour 3 quarterbacks
6 Superbowls pour 3 quarterbacks

Coureurs : Barry Sanders, Emmitt Smith, Thomas Thurman.

Emmitt Smith est bien sûr incontournable car il était la pièce maitresse de son équipe, mais comment ne pas penser à Barry Sanders comme étant le joueur le plus talentueux du lot : Sanders était un chat sur le terrain, un coureur de “poche” capable de joueur à la savonnette entre les défenseurs et de changer de sens de course a tout moment. Sanders a été fidéle aux Lions toute sa vie, il l’a payé par une seule participation en playoff, mais il a été un spectacle permanent pour les yeux.

Receveurs : Michael Irvin, Jerry Rice

Que dire sur Jerry Rice ? le meilleur receveur de l’histoire, le joueur élu meilleur joueur NFL de tous les temps, un homme à la classe légendaire… alors parlons d’Irvin. Le receveur des Cowboys reste souvent vu comme un joueur au mental friable avec une forte propension a se retrouver dans des galères (liées à la drogue), mais c’est aussi et surtout le leader émotionnel de l’équipe des Cowboys des années 80. En outre sa capacité à faire déjouer l’adversaire, son explosivité ont souvent fait de lui l’étincelle décisive dans les matchs serrés.

La ligne offensive : Bruce Matthews, Randall McDaniel

1,98 métres pour Matthews, 1,90 pour McDaniel ; 140 kilos pour Matthews contre 130 pour McDaniel. Une carrière chez les Titans en tant que spécialiste de la pass-protection et de la polyvalence pour le premier. Une carrière chez les Vikings plutôt dédiée à la course autant en protection qu’en tant que FullbackFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
pour le second. Personnellement je me souviens davantage de Bruce Matthews (qui est l’oncle de Clay Matthews) et de sa puissance physique, mais je ne dois pas être le seul car Matthews a joué 14 pro-bowls durant sa carrière.

Ligne défensive : John Randle, Bruce Smith, Reggie White

Le « ministre » de la défense (White) reste une référence autant par sa puissance sur le terrain (et un peu son trash talk : « Jesus is coming ») que pour son aura hors du terrain : véritable meneur d’homme, pasteur haranguant ses coéquipiers la main sur la bible et homme intègre. John Randle c’est plutôt l’inverse : un joueur versatile et mobile capable d’aller du pass rush a une couverture de zone, une personnalité attachante et « amusante » qui est passé par la seconde division universitaire, qui a échoué à la draft et qui fini avec 114 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
(dont 15,5 pour la seule saison 97) et 25 fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
forcés. Quant a Bruce Smith il a été évincé par Michael Strahan au titre de meilleur sackeur de l’histoire, mais avec ses 200 sacks en carrière, avec sa rapidité légendaire et des actions mémorables (un sack devastateur sur Boomer Esiason par exemple) il reste l’homme fort des Bills de l’époque.

Bruce Smith, 200 sacks chez les Bills
Bruce Smith, 200 sacks chez les Bills

Linebacker : Derrick Thomas

Le 11 novembre 1990, Derrick Thomas (qui vient d’être élu rookie de l’année 89) réalise une performance exceptionnelle : 7 sacks en un seul match. Mais sa carrière c’est aussi celle d’un joueur trouvant sans cesse des solutions innovantes pour atteindre le quarterback adverse (la couverture contre la passe n’était pas son fort) afin de donner a ses chiefs de l’air et des yards précieux. Thomas est décédé dans un accident de voiture juste a la fin de sa carrière et son élection a été posthume.

Cornerback/safety : Rod Woodson 

Au début de sa carrière, Pittsburgh mise sur sa vitesse et en fait un spécialiste des retours de coup de pied, mais très vite l’équipe comprend qu’il est bien plus que cela : il est un homme capable de couvrir la passé comme personne. Et la passe il va la couvrir un peu partout : fréquement en tant que cornerback, souvent en tant que SafetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.
et plus rarement en tant que Linebacker exterieur. 38 interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
, 1 Superbowl gagné (chez les Ravens) et 11 probowl plus tard, Woodson raccroche les crampon NFL mais son ombre plane encore souvent au dessus des terrains NFL tant son style de jeu a inspiré des générations de défenseurs longs.

 

Avec Woodson, l’équipe des années 90 version Hall of Fame est maintenant compléte… en attendant que certains autres viennent la rejoindre dans les prochaines promotions élues à Canton.

 

... chargement de la zone de commentaire ...

 La force est importante. Mais la première chose est de connaître votre adversaire. Si vous le connaissez lui et ce qu'il aime faire, et que vous essayez de l'en empêcher, de le forcer à tenter autre chose, alors vous avez déjà remporté la moitié de la bataille.  – Jonathan Ogden

En VO :  Strength is important. But the number one thing is knowing your opponent. If you know your opponent and what they like to do, and you try to take that away from them, force them to another move, then that's half the battle right there. 

Citation réelle proposée par Libs91 pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !