Le Point avant les Conference Championship Games

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le 20/01/2006 à 00:05 par Pierre-François Flores
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Dans la nuit de dimanche à lundi, nous connaîtrons les deux protagonistes du Super Bowl XL qui se déroulera le 5 février prochain à Detroit (Michigan).

Sans rentrer dans une présentation des deux rencontres qui a déjà été faite dans les previews, je vous propose de mettre en parallèle les 4 franchises, les coachs et les principaux joueurs offensifs.

Motor City accueillera une finale qui, quoi qu'il arrive dimanche, sera inédite. En effet, si les Pittsburgh Steelers et les Denver Broncos ont 11 participations à eux seuls, leur adversaire potentiel n'en aura au maximum qu'une !

Un peu d'Histoire

Parmi les équipes en lice, celles de la Conférence Nationale n'ont jamais gagné le grand match et seuls les Carolina Panthers l'ont atteint il y a deux ans (défaite 32-29 face aux Patriots).
Les Seattle Seahawks, créés en 1976, n'ont connu qu'une seule fois ce stade de la compétition. En 1983, dans sa première saison en tant que head coach, Chuck Knox les mène aux portes du Super Bowl. Malheureusement, les Raiders, alors à Los Angeles, les battent 30 à 14.
Depuis, et malgré l'arrivée de Mike Holmgren en 1999 en provenance de Green Bay, ils n'ont plus réussi à se hisser dans le dernier carré.

Pour la franchise de la Caroline du Nord, l'histoire est encore plus récente puisqu'elle n'a vu le jour qu'en 1995. Elle est d'ailleurs la première franchise (avec celle des Jaguars ajoutée la même année) à intégrer la NFL depuis les Seahawks en 76.
Tout de suite compétitive, les Panthers réalisent le meilleur départ pour une nouvelle équipe avec un bilan de 7-9. La saison suivante, ils atteignent la première de leurs trois finales de conférence mais s'inclinent 30 à 13 contre les Packers de ... Mike Holmgren.
En février 2004, ils disputent le Super Bowl aux Patriots mais sont crucifiés par un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
d'Adam Vinatieri à la dernière seconde.
Ils auront ce weekend une troisième occasion de participer à la grande finale.Du côté de la Conférence Américaine, l'Histoire est un peu plus chargée. Je vous le disais précédemment, Denver et Pittsburgh c'est 11 participations et 6 titres en 30 ans.
Les premiers à avoir ouvert le feu sont les Steelers. Ils remportent lors de la saison 1975 leur premier titre 16 à 6 contre Minnesota (SB IX). L'année suivante, ils récidivent contre Dallas, 21 à 17.
Après deux saisons infructueuses, durant lesquelles Denver va disputer et perdre le premier de ses quatre Super Bowls (XII, 27 à 10 contre Dallas), les Hommes d'Acier remportent les finales XIII et XIV, 35 à 31 contre Dallas et 31 à 19 contre les LA Rams.

Au virage des années 70, les Steelers ont 4 trophées et 3 participations d'avance sur les Broncos. Ils représentent la première dynastie de l'ère des Super Bowls. Leur emblème est le quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
Terry Bradshaw.

Mais les années 80 vont être synonyme d'oubli pour la franchise de Pennsylvanie tandis que cette décennie va voir l'émergence de celle du Colorado. En 1983, ils récupèrent le n°1 de la Draft, un certain John Elway, dans un échange avec les Colts de Baltimore (erreur que ces derniers ne feront pas avec Manning). Ce QB de légende va conduire les Broncos à 3 participations au Super Bowl en 4 ans. Malheureusement, chaque match se solde par une correction. En janvier 87, les Giants les écrasent 39 à 20 (SB XXI) et en 88, les Redskins s'offrent leur scalpe 42 à 10, avec un 35-0 en deuxième quart-temps (record NFL). Enfin, ils sont atomisés lors du Super Bowl XXIV par les 49ers de Joe Montana 55 à 10, avec en prime, le plus gros écart de l'histoire.
A l'instar des Vikings, les Broncos ont le triste privilège d'avoir un bilan de 0 sur 4 en finale.

Il faut ensuite attendre 1996 pour retrouver les Steelers au plus haut niveau. Leur coach est depuis 4 saisons Bill Cowher. Dans une rencontre à couper le souffle, ils doivent s'incliner 27 à 17 face aux Cowboys.
Depuis, et malgré plusieurs finales de conférence dipustées, la franchise Noir et Jaune n'a plus atteint le Super Bowl.

Deux ans plus tard, on retrouve Denver dans sa 5ème finale, la 4ème pour Elway. Leur adversaire du jour est le champion en titre Green Bay, en route pour un doublé. Après 3h30 d'un chassé-croisé haletant, les hommes de Mike Shanahan remporte enfin le premier trophé de leur histoire. Le Duke échappe ainsi à la malédiction qui semble s'abattre sur la classe de 1983, Dan Marino en tête.
L'année suivante, ils réalisent un facile doublé contre les Falcons 34 à 19.
Nous étions le 31 janvier 1999 et, avant la semaine dernière, il s'agissait de leur dernière victoire en playoffs.Faces à Faces

Les coachs

Les 4 coachs cumulent 15 apparitions en finale de conférence et tous ont atteint le Super Bowl au moins une fois, une première. Mais seul deux d'entre eux ont connu la joie de la victoire suprême.

John Fox versus Mike Holmgren

Le premier dispute sa deuxième 1/2 finale en 3 ans. La première fut un succès 14 à 3 chez les Eagles de Philadelphie. Ancien coordinateur défensif des Giants, il a également atteint le Super Bowl XXXV, perdu contre les Ravens.

Le second a à son palmarès un titre de champion avec Green Bay contre les Patriots en 1996. Mais il a également remporté deux bagues en tant que coach assistant avec les Niners (XXIII, XXIV). En 1997, il laisse échapper le doublé contre les Broncos.
Avec les joueurs du Wisconsin et notamment le triple MVP Brett Favre, il accède au NFC Championship Game trois années de suite. Il atteint donc ce stade de la compétition pour la quatrième fois de sa carrière en tant que head coach.Bill Cowher Fox versus Mike Shanahan

Bill Cowher est l'un des meilleurs coachs de la NFL. Il termine sa 14ème saison à la tête des Steelers durant lesquelles il aura atteint les playoffs à 10 reprises et la finale de conférence à 6 ! Il n'a malheureusement pas remporté le seul Super Bowl disputé (XXX, Dallas). Il ne lui reste que cela pour être l'égal des plus grands.

Et que dire de son homologue de Denver. Mike Shanahan appartient au club très fermé des coachs ayant 100 victoires en 10 ans avec un seul club. Il est également l'un des 6 entraineurs à avoir réussi le doublé (Super Bowl XXXII et XXXIII).
Il retrouve dimanche la finale de conférence après 7 ans d'échec.Les quarterbacks

Une chose est sûre, le QB vainqueur le sera pour la première fois. Que ce soit Jake Plummer, Jake Delhomme, Matt Hasselbeck ou Ben Roethlisberger, aucun n'a encore remporté le Super Bowl.
Côté expérience, Delhomme est le mieux équipé. Il a perdu la finale 2003 mais a gagné 4 matchs de playoffs à l'extérieur dans sa carrière. Seul Roger Staubach et Len Dawson ont réussi pareille performance, excusez du peu ! Pour couronner le tout, il présente un rating de 108.4, soit le meilleur de l'histoire pour des matchs de playoffs disputés à l'extérieur.
Big Ben confirme quant à lui qu'il est un petit prodige. Après une saison rookie hallucinante, il dispute sa deuxième demi-finale consécutive, une première depuis 1970.
Jake The Snake n'a pas réalisé une saison époustouflante mais a assuré l'essentiel (7ème rating avec 90.2). Il arrive à ce stade de la compétition pour la première fois. A sa décharge, il a porté les couleurs des Cardinals pendant la majeure partie de sa carrière.
A l'inverse de Plummer, Matt Hasselbeck a toujours été sous estimé. Comme Delhomme avec les Saints, il connait les sommets de la ligue après avoir été inutilisé par les Packers (compréhensible vu la stature du QB en place). Dimanche, il aura l'occassion de faire taire les sceptiques.Les running backs

A l'heure qu'il est, le problème Shaun Alexander n'est pas résolu. Pourra-t-il tenir sa place et surtout pourra-t-il être à 100% seulement 8 jours après avoir souffert d'une commotion cérébrale ? La présence ou l'absence du MVP 2005 aura une énorme influence sur les plans de jeux offensifs et défensifs des deux équipes. Un soulagement pour Holmgren, le comportement de son attaque lors du match précédent en l'absence de son coureur. Mais les Panthers ne sont pas les Redskins.
Carolina n'est pas en reste quand on parle de RBRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
blessé. DeShaun Foster est tout simplement forfait pour plusieurs mois à cause d'une fracture à la cheville survenue dimanche dernier. Tous les espoirs du jeu au sol repose donc sur Nick Goings qui a terminé 5 des 7 derniers matchs avec plus de 100 yards.

Dans la finale AFC, le duel des running backs aura bien lieu. Mieux, chacune des deux franchises disposent dans ses rangs non pas d'un mais de deux coureurs d'exception !
Mike Anderson et Tatum Bell livreront un duel à distance à Willie Parker et Jerome The Bus Bettis. La doublette du Colorado compile près de 2000 yards cette saison tandis que Parker et Bettis sont au top de leur forme.Les wide receiversWide Receiver (WR)
ceux sont les receveurs écartés. Ils sont spécialisés dans les réceptions des passes très longues. Ils sont extrêmement rapide : 40 yards en 5 sec.
et tight ends


Dans la rencontre Denver-Pittsburgh, le jeu aérien peut s'avérer décisif si celui au sol cale. Un gros jeu pourra aussi s'avérer être le tournant d'une rencontre dans l'impasse. Aucune des deux équipes ne dominent outrageusement l'autre. Du côté du Colorado, le vétéran Rod Smith, en route pour une troisième couronne, est le leader de l'équipe et Ashley Lelie son second. Pour les Steelers, Hines Ward et le tigh end rookie Heath Miller peuvent faire des dégats. Un troisième élément peut semer le trouble dans la défense des Broncos. Il s'agit de Antwaan Randle El, décisif contre les Colts.

Dans l'autre demi-finale, les Seahawks compteront sur Darrell Jackson, un WR en lice pour un troisième match de playoffs consécutif avec au moins 100 yards. Mais, la menace numéro une dans le domaine aérien est sans nul doute Steve Smith. Après une année blanche suite à une fracture de la cheville, Smith revient encore plus fort. Son festival face à la redouté défense des Bears il y a 7 jours parle pour lui. Les Seahawks devront renforcer la couverture sur lui ce qui pourrait donner quelques espaces à Drew Carter. A Holmgren de trouver la solution de cette épineuse équation.Note
Les joueurs défensifs n'ont volontairement pas été traités dans cet article même s'il est clair que leur production aura une importance capitale dans ces rencontres. L'idée de cette page est de présenter des faces à faces et non de pas de faire une analyse détaillée de chaque rencontre.Rendez-vous lundi pour connaitre les deux protagonistes du Big One !
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 Hier, j'étais un quarterback noir qui se trouvait être un bon quaterback. Aujourd'hui, je suis un bon quarterback qui se trouve être noir.  – Doug Williams, QB des Redskins, le lendemain de sa victoire lors du Super Bowl XXII.

En VO :  Yesterday, I was a black quarterback who happens to be good. Today, I'm a good quarterback who happens to be black. 

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