La course au Super Bowl 2007

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le 04/01/2008 à 00:00 par Pierre-François Flores
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Nous avons décidé de reconduire l'article "La course au Super Bowl" initié l'an dernier. A un mois du Super Sunday, nous dressions un bilan historique de la réussite en playoffs des 12 équipes encore en lice.

Les entrants, les sortants

Commençons par regarder la régularité des franchises par rapport à la saison 2006.
Nous constatons que les qualifiés des deux conférences ont engrangé plus de victoires que l'an passé.
Dans l'AFC, aucune équipe n'a moins de 10 succès (contre 1 en 2006) alors que dans la NFC, deux d'entre elles ont un bilan de 9-7 (2 en 2006 + une équipe à 8-8). Les Tampa Bay Buccaneers réussissent même l'exploit de remporter leur division avec 9 victoires.
Mais ceci ne veut pas forcément dire que les équipes qualifiées sont meilleures cette année. En prenant le problème dans l'autre sens, nous constatons que certaines ont vu leur niveau chuté. En 2006, seulement 6 franchises avaient moins de 6 victoires contre 8 en 2007.

50% de renouvellement dans l'AFC...

Les New England Patriots (16-0), les Indianapolis Colts (13-3) et les San Diego Chargers (11-5) font figure de bons élèves dans l'AFC puisqu'ils enchaînent une nouvelle qualification en playoffs.
Les deux premiers améliorent même leur bilan 2006 avec respectivement 4 et 1 victoires de plus. Les californiens ont à contrario perdu trois matchs supplémentaires.

Les déçus 2007 sont les Baltimore Ravens (5-11 contre 13-3 en 2006), New York Jets (4-12 contre 10-6) et les Kansas City Chiefs (4-12 contre 9-7). Ainsi les trois revenants pour ce mois de janvier sont les Jacksonville Jaguars (11-5 contre 8-8), les Pittsburgh Steelers et les Tennessee Titans (10-6 contre 8-8 tous les deux).

...comme dans la NFC

Les Dallas Cowboys (13-3 contre 9-7), les Seattle Seahawks (10-6 contre 9-7) et les New York Giants (10-6 contre 8-8) conservent leur place en playoffs. Avec +4, les texans sont les leaders de la conférence mais pas le meilleur élève par rapport à 2006.

Les Green Bay Packers (13-3 contre 8-8) ont en effet engrangé 5 succès de plus cette saison. Ainsi, ce qui était peut être la saison de trop pour Favre en 2006, a été suivie par sa meilleure depuis 1998 en terme de yards lancés (4155).
Plus 5 également pour les Tampa Bay Buccaneers qui sont passés de 4-12 à 9-7. Enfin, les Washington Redskins (9-7 contre 5-11) refont leur apparition en playoffs.

Chose rare, les trois premiers de la NFC une saison ratent les playoffs lors de la suivante. Sont concernés les finalistes du dernier Super Bowl, à savoir les Chicago Bears (7-9 contre 13-3), mais aussi les New Orleans Saints (7-9 contre 10-6) et les Philadelphia Eagles (8-8 contre 10-6).2007, une promotion expérimentée

Sur les 12 qualifiés, seuls les Jaguars n'ont jamais participé au Super Bowl et huit d'entre eux l'ont gagné au moins une fois. Si l'on cumule les victoires obtenus par l'ensemble des candidats 2007, on arrive au total impressionnant de 24. En d'autres termes, 57% des vainqueurs passés sont présents pour ce mois de janvier : ça promet !

Voici le palmarès de nos 12 prétendants classé par nombre de victoires et, en cas d'égalité, par nombre de participations :

#équipeVDPctPPPC
1Dallas Cowboys5362,5%221132
2Pittsburgh Steelers5183,3%141110
3Washington Redskins3260%122103
4New England Patriots3260%107148
5Green Bay Packers3175%12776
6New York Giants2166,7%6673
7Indianapolis Colts2166,7%5246
8Tampa Bay Buccaneers10100%4821
9San Diego Chargers010%2649
10Seattle Seahawks010%1021
11Tennessee Titans010%1623
12Jacksonville Jaguars00-%--
Tennessee, San Diego et Seattle : le goût amer de la défaite

Ces trois clubs n'ont jamais gagné le Super Bowl malgré une participation infructueuse.

Comme l'an passé, les Chargers sont en playoffs. Mais cette saison, ils ne sont pas favoris, loin de là. Peut être que cette pression en moins, leur permettra d'atteindre le Super Bowl comme en 1994. Lors de la 29ème finale, ils avaient chuter lourdement face à des 49ers intouchables et un Steve Young en état de grâce (6 passes de touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
, record du Super Bowl) sur le score de 49 à 26 (plus gros total de points des Super Bowls : 75).

Saison après saison, les Seahawks jouent les phases finales. Il y a deux ans, ils avaient perdu le seul Super Bowl de leur histoire face aux Steelers sur le score de 21 à 10. Troisième de la NFC, ils auront la chance de recevoir le match de Wild Card.

Enfin, Tennessee a été la victime d'une des plus belles finales de l'histoire de la NFL : le Super Bowl XXXIV. Le 30 janvier 2000, ils s'inclinent 23 à 16 face aux Rams de Saint Louis. A l'ultime seconde de la partie, Mike Jones plaquait Kevin Dyson à un petit yard de la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain.
. Nous étions à moins d'un mètre de voir ce qui aurait été la seule prolongation en finale.

100% de réussite

Tampa Bay a gagné sa seule finale contre Oakland sur le score sans appel de 48 à 21. Ce Super Bowl XXXVII a vu la meilleure défense cartonné la meilleure attaque. Le MVP de la saison, le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
des Raiders, Rich Gannon, a été intercepté à 5 reprise : un record.
En perte de vitesse en cette fin 2007, les floridiens profitent d'une division très faible pour se qualifier pour ce mois de janvier.

Indianapolis et les New York Giants : 2 sur 3

Leur victoire de l'an dernier, 29-17 face aux Bears, a permis aux Colts de renouer avec le succès après une attente de 36 saisons. Ils avaient gagné le Super Bowl V 16-13 face aux Cowboys après avoir perdu 16 à 7 la troisième finale face aux Jets de Joe Namath.

Les performances des Giants sont beaucoup plus récentes. Sous Bill Parcells, ils remportent les Super Bowl XXI et XXV. Le premier, il y a 20 ans, les a vu écraser les Broncos 39 à 20. Quatre plus tard, ils décrochent leur second Lombardi Trophy face aux Bills de Buffalo dans la finale la plus serrée : 20-19. A la dernière seconde, le botteur des Bills, Scott Norwood, manque le field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
de la victoire : 47 yards, trop à droite.
Après 10 ans d'attente, les Géants retrouvent le Super Bowl mais ne font pas le poids face à la meilleure défense de l'histoire, celle des Ravens. Ils perdent 34 à 7.

Washington, New England et Green Bay : trois succès

Washington retrouve les playoffs pour la première fois depuis 2005. Son coach est Joe Gibbs, 67 ans, vainqueur entre 1982 et 1991 des 3 Super Bowls de la franchise.
Avant l'ère Gibbs, les Redskins n'avaient joué et perdu qu'une finale : la 7ème, 14-7 face à des Dolphins qui clôturaient ainsi leur Perfect Season.
Entre 1983 et 1992, ils vont jouer 4 Super Bowls pour 3 victoires :
XVII : 27-17 Miami | XVIII : 9-38 Los Angeles Raiders | XXII : 42-10 Denver | XXVI : 37-24 Buffalo

New England, en route pour rejoindre les Miami Dolphins de 1972 et réaliser la seule Perfect Season à 19 victoire, n'a pas toujours été la franchise dominatrice qu'elle est actuellement.
En effet, les trente premières saisons conclues par un Super Bowl les voient se morfondre dans les profondeurs du classement. Les Patriots sont des "losers" ! Quand ils atteignent le Super Bowl XX en 1986, ils se font atomiser 46-10 par les Bears.
Mais un homme va reconstruire la franchise : l'ancien gourou des Giants, Bill Parcells. En 1996, ils jouent et perdent un second Super Bowl 35 à 21 face aux Green Bay de Brett Favre. Parcells quitte alors la franchise du Massachussets mais la machine est lancée. Après quelques saisons de Pete Carroll, Bill Belichick, ancien disciple de Parcells, parachève l'oeuvre. Il joue et remporte 3 Super Bowls en 4 saisons. Déjà qualifiée d'équipe de la décennie, les Patriots peuvent déjà faire figure d'équipe du siècle s'ils remportent la prochaine finale.
Leurs 5 Super Bowl XX : 10-46 Chicago | XXXI : 21-35 Green Bay | XXXVI : 20-17 Saint Louis | XXXVIII : 32-29 Carolina | XXXIX : 24-21 Philadelphia.

Green Bay renait de ses cendres cette saison. La franchise du Wisconsin termine avec 13 succès et participe de nouveau aux playoffs. Grande équipe de la NFL dans les années 60, vainqueur des deux premiers Super Bowls (35 à 10 contre Chiefs et 33 à 14 contre les Raiders), elle patiente 29 ans avant de retrouver les sommets (Super Bowl XXXI contre les Patriots). L'année suivante, Brett Favre, 3 fois MVP de la saison mais jamais du Super Bowl, aura sa chance face aux Broncos de John Elway. Au terme d'une finale à couper le souffle, les Packers doivent s'incliner 31 à 24 et ratent le coche de revenir à hauteur des Steelers avec 4 titres de champions.

Le top : Dallas et Pittsburgh

Avec 5 succès, ces deux clubs sont les plus titrés des Super Bowls (avec les 49ers non qualifiés).

Dans les années 70, les "Hommes d'Acier" remportent 4 Super Bowls en 6 saisons avec à leur commande le QB Terry Bradshaw. Puis commence une traversée du désert qui durera 16 ans. Ils retrouvent lors de la trentième finale les Cowboys dans l'Arizona. C'est la troisième fois que ces deux équipes se retrouvent à ce stade de la compétition. Malheureusement pour les Noirs et Jaunes, les Aikman, Smith et Larry Brown sont trop forts et ils connaissent leur premier revers dans un Super Bowl 27 à 17.
En 2006, ils participent à leur sixième finale et ne laissent pas passer leur chance face aux Seahawks.

Leurs 6 Super Bowls IX : 16-6 Minnesota | X : 21-17 Dallas | XIII : 35-31 Dallas | XIV : 31-19 Saint Louis | XXX : 17-17 Dallas | XL : 21-10 Seattle.

Les Dallas Cowboys sont la plus grande franchise en terme de participations au Super Bowl : 8. Leur dernière remonte à janvier 1996 face aux Steelers lors de la trentième finale. Cette régularité au haut niveau est tout bonnement ahurissante. A cette époque, ils jouent plus d'un Super Bowl sur 4 et en gagne 1 sur 6 !

La grandeur de ce club remonte au début des années 70 avec une participation au Super Bowl V mais une défaite 16 à 13 contre Baltimore. Coachés pendant 29 saisons par le légendaire Tom Landry, les Cowboys ont joué 5 finales dont voici les 4 autres : VI : 24-3 Miami | X : 17-21 Pittsburgh | XII : 27-10 Denver | XIII : 31-35 Pittsburgh.

Jimmy Johnson remplace Landry en 1989 et permet aux texans de renouer avec leur glorieux passé en 1993, 94 et 96. Ils constituent la dynastie des années 90 avec dans leur rang Troy Aikman, Michael Irwin, Emmitt Smith et Charles Haley.
Leurs 3 derniers Super Bowl XXX : 27-17 Pittsburgh | XXVIII : 30-13 Buffalo | XXVII : 52-17 Buffalo.
Ils totalisent 221 points marqués lors des finales, soit de très loin le meilleur total de la ligue.

Après une dizaine d'année de flottement, c'est, là encore, Bill Parcells qui reconstruit la franchise texane. Mais la défaite de l'an dernier en Wild Card le pousse à démissionner. L'ex head coach des Bills, Wade Philips, le remplace dans la foulée et permet aux Cowboys de terminer la meilleure saison régulière de leur prestigieuse histoire : 13-3.Douze franchises pour un titre, faites vos jeux !
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 On ne naît pas leader, on le devient. On le devient au prix d'un dur travail, comme pour chaque chose obtenue dans la vie.  – Vince Lombardi

En VO :  Leaders aren't born, they are made. And they are made just like anything else, through hard work. 

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