Indy ne veut pas le regretter

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le 21/01/2010 à 00:00 par Pierre-François Flores
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Qui l'eut cru ? Quatre semaines après leur confrontation de la semaine 16, les Indianapolis Colts accueillent une nouvelle fois les New York Jets avec cette fois-ci un enjeu de taille : une place pour la 44ème Super Bowl.

Ne pas regretter

Lors de cette 16ème semaine, les Colts avaient décidé de reposer leurs stars en vue des playoffs. Le match était à cet instant largement à leur portée. Un succès là puis un autre à Buffalo 7 jours plus tard auraient été synonyme de "Perfect Regular Season", deux ans après le rival de Boston.
Mais une seule chose intéresse l'organisation d'Indianapolis, le coach Jim Caldwell et son président Bill Polian : le Super Bowl.
Ce choix, qui leur a valu bon nombre de critiques, a permis aux Jets de rester dans la course en playoffs, faisant dire à certains qu'ils faussaient la fin de saison dans l'AFC. Une semaine plus tard, New York bénéficiait également du choix de Cincinnati, leur passait 37-0 et leur donnait rendez-vous pour un Wild Card dans l'Ohio. Marvin Lewis s'en mort peut être encore les doigts.
Caldwell ne s'attendait certainement pas durant l'acte I à ce qu'il y en ait un second, et une défaite dimanche serait une sacrée gifle qui ne manquera pas de réjouir les plus fidèles détracteurs de Manning & Co.

Les Jets en pleine bourre

La meilleure défense et la meilleure attaque au sol de la ligue sont en pleine bourre. Après le 24-14 chez les Bengals, elles ont dominé le Divisional à San Diego, le n°2 de la conférence, un peu à la surprise générale.
En attaque, leur arme fatale est le rookie Shonn Greene qui a enchainé un match à 135 yards gagnés et un à 128. Le plan de jeu conservateur mis en place par Brian Schottenheimer et Rex Ryan est la base de leur succès offensif. Mark Sanchez devant convertir des 3èmes-et-long et surtout ne pas perdre le ballon. Avec 20 interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
en saison régulière, il n'avait pas la réputation de prendre soin du cuir. Mais en postseason, ses mauvais choix sont rares et la prise de risque minimale. Ainsi, il ne s'est fait intercepter qu'une seule fois en deux rencontres.
De l'autre côté du ballon, c'est le secondary qui effraie les QB de la NFL. A leur tête, le meilleur défenseur de la ligue, Darrelle Revis enchaine les gros matchs et les interceptions mais les safeties Kerry Rhodes et Jim Leonhard ne sont pas en reste.
La défense contre la course n'est pas la meilleure (8ème NFL avec 98,6yds/match) mais elle a éteint le duo Sproles-Tomlinson il y a 7 jours (57 yards). Seul point noir durant cette rencontre, la blessure à la main de Shaun Ellis qui l'oblige désormais à jouer par intermittence.
Ensemble, les hommes de Ryan ne concèdent que 14,8 points par match, soit ce qui se fait de mieux dans la ligue.

La défense des Colts progresse en playoffs, NY est prévenue

Comme en 2006, les Colts atteignent les playoffs avec de grosses lacunes défensives, notamment contre le jeu au sol. Mais, comme par magie, ils élèvent considérablement leur niveau de jeu et remporte le championnat presque l'année où on les attendait le moins.
Leur Divisional Round avait donc un air de déjà vu. La 8ème défense de la NFL (19,2pts/match) mais surtout la 24ème contre la course (126,5yds/match) a cantonné la 5ème attaque au sol (137,5yds/match) à seulement 87 yards. Le QB Joe Flacco, devant lancer plus que contre les Patriots, a été interceptée deux fois. Raheem Brock et Kelvin Hayden se chargeant des fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
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Les Jets sont prévenus : Robert Mathis, Clint Session, Dwight Freeney et Gary Brackett seront là et bien là. Damien Woody et D'Brickashaw Ferguson auront beaucoup de travail pour protéger Sanchez et ouvrir des brèches pour Greene.
Le jeune QB devra à coup sûr plus passer que lors des deux derniers matchs. Il est difficilement envisageable de voir les Jets l'emporter s'il ne fait pas mieux que contre San Diego (12/23, 1 TD,1 Int.). De plus, si le jeu de passe n'est pas respecté, Green aura du mal à s'exprimer et les Jets à inscrire des points. Or il leur en faudra car, en face, les points défilent vite.

Que faire contre Peyton Manning ?

Le quadruple MVP est au sommet de son art. Si ses statistiques ont déjà été meilleures par le passé, il n'avait jamais dégagé une telle impression de maîtrise. Avec Manning aux commandes, tout est possible. Donnez 50 secondes et 70 yards pour le TD à m'importe qui, le match est perdu. Avec Peyton, c'est presque trop long.
Comment une attaque aussi déséquilibrée (2ème à la passe, dernière à la course) a pu enchaîner 14 victoires de rang si ce n'est grâce au bras du N°18 ?
Evidemment, de l'autre côté du lancer, il y a des receveurs top niveau comme le TE Dallas Clark (meilleur saison) et les WR Pierre Garçon, Austin Collie et bien sûr Reggie Wayne. Il faut aussi le protéger, ce que fait admirablement sa ligne 'O' puisqu'il est le QB le moins sacké cette saison.

Si le QB superstar trouve rapidement son rythme et permet aux siens de prendre rapidement les devants, la tâche va être délicate pour les Jets.
Mais l'expérimenté Rex Ryan a certainement prévu un plan anti-Manning. Les arrières défensifs des Jets tenteront probablement de neutraliser Clark et Wayne tandis que les linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
Calvin Pace, Bryan Thomas, David Harris et Bart Scott devront mettre un maximum de pression sur Manning, variant les blitzes et les alignements. La faiblesse du jeu de courses sera à leur avantage. On a hâte de voir tout cela.

Les Colts favoris

Tout est possible en foot US et c'est bien pour cela que l'on est tous fans. Mais en toute objectivité, la victoire des Jets serait un énorme coup de tonnerre tant la saison des Poulains a été magistrale. Exemplaires en saison régulière, ils ont été parfaits contre Baltimore, une équipe en tous points semblables à la New Yorkaise.
Cette dernière devra sortir le match parfait pour empêcher la bande à Caldwell d'aller écrire une nouvelle page de son histoire et continuer à rêver.

LIVE : le match sera traité selon le principe du Live sur ce site. A dimanche soir !
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 On ne naît pas leader, on le devient. On le devient au prix d'un dur travail, comme pour chaque chose obtenue dans la vie.  – Vince Lombardi

En VO :  Leaders aren't born, they are made. And they are made just like anything else, through hard work. 

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