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Ils ont plié l'Acier !
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Les Pittsburgh Steelers (7-4) ont subi le même sort que les autres leaders de divisions AFC à savoir les Patriots et les Bengals. Pris à la gorge d'entrée de jeu, ils se sont heurtés tout le match à une défense sans faille. Les Indianapolis Colts (11-0) l'emportent facilement 26 à 7 et deviennent seulement la 11ème équipe à afficher un bilan de 11 victoires pour aucune défaite. La dernière franchise en date est celle des Broncos en 1998. Comme nous vous le rappelions il y a huit jours, Denver remportaient le titre cette année-là.Les deux premières séries résument assez bien les 60 minutes de football auxquelles ont pu assister les spectateurs du RCA Dome.
La première série se solde par un 3-and-out des Steelers. Les locaux récupèrent la possession sur leurs 20 yards. Manning décide alors d'ouvrir le drive par un jeu de passe et trouve l'inévitable Marvin Harrison qui remonte 80 yards et ouvre la marque : 7-0.
Cette avance passe rapidement à 10-0 grâce à la botte de Mike Vanderjagt, qui réussit là le premier de ses 4 field goalsField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit..
Les Hommes d'Acier, réputés pour leur jeu viril, ont fort à faire face à la défense des Poulains. Ces derniers relèvent avec panache le défi physique. Ils contiennent leurs adversaires à 197 yards et le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. Willie Parker à seulement 43 yards. Il faut d'ailleurs attendre les derniers instants de la partie pour qu'il perce enfin les deux premiers rideaux pour un gain de 24 yards. Avant cette course, le leader au sol des Steelers n'est autre que Ben Roethlisberger (21 yards), tout un symbole.
Big Ben, de retour de blessure après trois semaines d'absence, se fait intercepter à 2 reprises et concède dans l'Indiana la première défaite à l'extérieur de sa carrière (9-1 désormais). Symbole de l'arrière garde des Poulains, le free safetySafety
Signifie deux choses différentes : 1) c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon "punt". 2) c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Par analogie avec le football "européen", on le qualifie de "libéro". Bob Sanders inflige la bagatelle 9 plaquages.
De leur côté, les attaquants des Colts n'éprouvent pas de grande difficulté à avancer. Edgerrin James réalise une nouvelle grosse performance en amassant 124 yards en 9 courses. Il est le premier running back à franchir les 100 yards contre les Steelers en 23 matchs. Marvin Harrison réalise quant à lui le 51ème de sa carrière à plus de 100 yards (128, 4 récep., 1 TD de 80 y.).
Seul grain de sable, le péché de gourmandise du double MVP qui a voulu tuer le match dès la fin du 1er quart-temps. A 10-0 et sur un premier down, Manning cherche son compère Harrison pour un gros gain mais son lancer un peu court est gobé par Troy Polamalu qui remonte le cuir jusqu'aux 7 yards des Colts. Quatre actions et deux pénalités contre eux plus tard, les Steelers inscrivent leurs seuls et uniques points du match sur une passe de 12 yards de Roethlisberger pour Hines Ward.
Devant tant d'impuissance, Bill Cowher s'en remet à un jeu surprise dont lui seul a le secret. Il commande un onside kick sur l'engagement de la deuxième mi-temps, mais celui-ci échoue. Les Colts se retrouvent à 37 yards de la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain. et ne se privent pas d'ajouter 6 points par Bryan Fletcher qui réceptionne une passe de 12 yards de Manning.
Après avoir défait les Patriots à Foxboro, Indianapolis met fin à une série de 7 défaites consécutives datant de 1984 contre la franchise de Pennsylvanie. Elle aligne une dixième victoire de rang à domicile et la 400ème dans leur histoire. Dans l'optique d'un avantage du terrain plus que probable, les Colts ont de quoi être rassurés et Tony Dungy de confirmer :
Nous sommes allés à New England et nous avons battu les leaders de l'AFC Est, nous avons battu Cincinnati et Pittsburgh. Savoir que l'on peut battre les bonnes équipes aussi bien à domicile qu'à l'extérieur est très rassurant.
Bien sûr, après tant d'exploits, les Colts ne peuvent plus ignorer le fameux record des Dolphins 1972 qui avaient réalisé la saison parfaite. Ils leur restent 5 matchs pour y parvenir mais un calendrier difficile :
le 04/12 : Tennessee (3-8)
le 11/12 : @Jacksonville (8-3)
le 18/12 : San Diego (7-4)
le 24/12 : @Seattle (9-2)
le 01/01 : Arizona (3-8)
soit un strength of schedule de 30-25 !
On peut compter sur le professionnalisme de la franchise de l'Indiana pour ne pas tomber dans l'excès de confiance. Les propos de Manning à la fin de la rencontre en témoignent :
C'est un honneur (d'être à 11-0) parce que je respecte toutes les équipes de la NFL. Il est très difficile de gagner 11 matchs dans une saison, mais les 11 premiers...