Joique Bell : Lions par "destin"

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le 19/12/2013 à 15:32 par Thomas Depaepe

C’est noël bientôt ? Alors il est temps pour une histoire de noël avec Joique Bell.

Bell qui est aujourd’hui le second coureur des Lions, a toujours rever de jouer pour Detroit et ce depuis sa plus tendre enfance à Benton Harbor (Michigan) ; il faut dire que sa ville de naissance n’est pas des plus glamours et avait sombré depuis longtemps dans la sinistrose économique comme le confirme Bell : « il n’y avait absolument rien ». Mais le jeune homme veut se sortir de cette ville et va décider d’y parvenir par le football : sa détermination lui permet d’obtenir une bourse à l’université publique de Wayne State située dans le vieux Detroit. Qu’importe si Wayne State évolue dans les méandres de la NCAA (Div II) et se situe à 4h de route de chez lui : c’est sa carte de sortie et il va la saisir. Le problème c’est que malgré sa bourse il ne peut pas vraiment vivre et il doit se décider durant son année freshman a trouver du boulot : ce sera comme agent de sécurité… mais il n’atterri pas n’importe où vu qu’il devient gardien pour les Detroit Lions lors de leur training camp.

C’est pour lui un moyen de toucher son rêve et il vient même ses jours off gouter à cette atmosphère professionnelle… tout en sachant que son rêve de NFL est encore loin : « je restais derrière l’en-but pour regarder et je pensais « un jour je serais sur le terrain » ». l’année suivante Bell a renouvelé ce rythme de vie : il travaillait de 20h à 2h du matin afin de surveiller le stade d’entrainement, puis il enchainait avec l’entrainement des Warriors de Wayne State, puis il repartait sur un autre boulot de vigile sur le campus, et revenait à l’entrainement avec les Warrios. Mais même avec 2 boulots les temps étaient durs pour lui, et Bell aime à rappeler sa rencontre avec Shaun Rogers alors qu’il était en poste devant l’hôtel des joueurs à réfléchir au fait qu’il n’avait pas assez d’essence pour repartir en voiture : le DT de l’équipe (maintenant aux Giants) lui a demandé de le dépanner et d’aller lui chercher à manger car il était en retard pour un meeting, Bell a dû dépenser ses derniers dollars pour acheter de la nourriture à la cafeteria. Lorsqu’il a donné la nourriture à Rogers, ce dernier lui a dit merci… mais l’un des partenaires dans la chambre a réagi et a demandé au DT des Lions de laisser un « petit quelque chose » : ces 50$ ont permis à Bell de rentrer chez lui ce soir-là.

Lors de son année Senior, Bell a décidé de laisser tomber ce boulot pour se consacrer à l’entrainement et cela a porté ses fruits car Bell a été élu joueur de l’année en NCAA DivII grâce à ses 29 TD au sol… mais la draft ce ne fût pas pour lui et son entrée en NFL se réalisa par la petite porte : l’équipe réserve des Bills, puis celle des Eagles, puis celle des Colts, puis celle des Eagles, puis celle des Saints ou il a enfin trouvé un peu de stabilité car dans les autres équipes il restait à chaque fois une à deux semaines avant d’être échangé. Après son année rookie majoritairement passée à la Nouvelle Orléans, Joique Bell c’est blessé et les Saints ont pris la décision de l’échanger : seul les Lions ont voulu le tester en pratice squad. Pour Bell c’était l’occasion qu’il attendait : « j’ai toujours voulu jouer pour les Lions. Quand j’étais à la fac ou même quand j’étais petit dans le Michigan j’étais admiratif de cette équipe : les Lions n’ont jamais gagné le Super Bowl et je voulais être membre de l’équipe qui amènerait le premier Super Bowl à la ville. ».

A force de travail, et du fait d’un backfield troué par les blessures, Bell a ainsi intégré l’an dernier l’équipe des Lions : il a ainsi été habillé pour tous les matchs, et surtout il a porté 82 fois le cuir (pour 414 yards de gain et 3 Td) sur l’année et cela a suffi pour montrer qu’il méritait sa place ! Cette saison il est la doublure efficace de Reggie Bush avec 138 courses et 39 catchs (pour 459 yards) et il ne veut pour rien au monde quitter sa ville, son équipe… celle ou son histoire d’amour avec les Lions a commencé sur un terrain d’entrainement par pauvreté et de l’autre côté de la barrière professionnelle.

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 Si Marc Bulger lance une interception dans un stade Sun Devil vide de tout spectateur, est-ce encore une interception ?  – Jeff Gordon, journaliste au Saint-Louis Post suite à un match face aux Cardinals

En VO :  If Marc Bulger throws an interception in Sun Devil Stadium and nobody is there to see it, is it still an interception ? 

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