Revanche à la texane

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le 30/09/2014 à 12:21 par Maxime Bardot

New Orleans Saints 17 @ Dallas Cowboys 38

DeMarco Murray et Tony Romo, meneurs d'une attaque inarrêtable face aux Saints

 

La blessure est encore fraiche. Le souvenir de l'humiliation 49 à 17 subie en 2013 face aux Saints est encore bien vivant dans l'esprit de tous les fans des Cowboys. C'est dans cette état d'esprit que nous abordions la réception d'un des prétendants au titre. Moins flamboyant que prévu, les Saints n'en demeurent pas moins une franchise solide notamment à cause d'une attaque capable de faire exploser les défenses. Le challenge était donc grand, la victoire n'en serait que plus belle.

Drew Brees et son attaque rendus muets

Bien sur, nous parlerons de l'attaque qui a été pratiquement parfaite. Mais pour commencer, attardons nous sur la défense. Beaucoup d'analystes présentaient cette rencontre comme le premier vrai défi que la défense des Cowboys allait devoir relever. Dree Brees bien sur, accompagné de son inénarrable Jimmy Graham, mais aussi Colston, Thomas ou encore Cooks, la recrue qui explose. J'en passe et des meilleurs. Que du AAA de l'attaque.

Bilan offensif de New Orleans ? 0 point marqué en première mi-temps. Je vous laisse le temps de bien intégrer cela... Oui, la défense classée 32ème de la ligue en 2013 a rendu complétement stérile l'attaque pourtant toujours productive, même dans la défaite, des Saints. Il faudra attendre le troisième quart-temps pour que le compteur visiteur se débloque. Et encore, il s'agissait d'un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
. Rien que ça, c'est une victoire qui marque.

Une défense de plus en plus efficace

Et ce succès se construit d'abord sur la ligne de scrimmage avec une ligne défensive qui a largement dominé son sujet et son vis-à-vis. Dans cette première mi-temps, Drew Brees a senti la pression adverse pratiquement à chaque snap. Et même si c'est moins vrai en seconde mi-temps, notamment grâce à des choix défensifs différents en raison de l'avance aux points, la ligne offensive de New Orleans n'a jamais semblé prendre un avantage décisif et constant sur nos linemen. Chapeau à Jeremey Mincey qui est un acteur incontournable de cette pression, mais aussi à Anthony Spencer qui réalise un match honorable pour son retour après une saison 2013 passé à l'infirmerie.

Mais encore une fois, ce sont les linebackers qui ont imposé leur loi. Bruce Carter, qui permet l'interception, et Justin Durant ont largement compensé le jeu plus inconstant de Rolando McClain. Avec 8 tackles en solo, Durant a complétement sapé le jeu au sol des Saints. Pourtant, c'est aussi ici que je soulèverai l'un des deux gros défauts de cette défense. Les passes moyennes, en milieu de terrain, donne pratiquement lieu à une complétion automatique. Certes ce sont souvent les tracés les plus difficile à défendre, mais la couverture de ce secteur, même en zone, était bien trop souvent manquée. Trop souvent deux des trois LBLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
se sont regardés sans trop savoir qui était sensé couvrir ce tight end ou ce receveur qui s'échappait. Trop souvent.

Autant enchainer tout de suite sur le gros maillon faible de cette défense dimanche : Brandon Carr. Si Morris Claiborne a lui aussi été assez décevant, c'est bien sur Carr que repose la responsabilité de plusieurs erreurs couteuses. Kenny Stills, le receveur qui était sous sa responsabilité lors des couvertures homme à homme, n'a eu que deux complétions mais pour 62 yards. Lorsque la jeune recrue des Saints décidait d'accelérer, Carr n'était tout simplement pas capable de suivre la cadence. Une faiblesse d'autant plus dommageable que de l'autre côté du terrain, Orlando Scandrick enchaine sur un second match de très haut niveau.

Enfin, pour être complet sur la défense, chapeau à J.J. Wilcox qui décidément n'a rien à voir avec le joueur qu'il était en 2013. De plus en plus physique et avec une lecture du jeu bien plus inspirée, il a formé avec Barry Church une bien belle paire de safetySafety
Signifie deux choses différentes : 1) c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon "punt". 2) c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Par analogie avec le football "européen", on le qualifie de "libéro".
. Cela me ferait presque oublier mon regret de ne pas voir Kenny Vaccaro, le rookie issu de Texas, porter l'uniforme des Cowboys.

L'attaque fait feu de tous côtés

Maintenant que la défense a prouvé qu'elle faisait son boulot, c'était à l'attaque d'aller mettre les points. Et dans le domaine, nous avons été servi. Certes la défense des Saints n'est pas leur point fort encore cette année, mais tout de même, quel bonheur de voir les Cowboys dérouler avec autant de sérénité voir même parfois, de facilité.

Mettant en place un parfait exemple d'attaque conservatrice, les Cowboys ont consciencieusement usé la défense des Saints grâce aux courses de DeMarco Murray avant de laisser à Tony Romo le soin de gérer les 3nd down problématiques.

A l'image de la ligne défensive, la ligne offensive a réaliser un travail très propre. Romo n'a été que peu inquiété lors de ses passes même s'il est l'auteur d'une belle évasion en début de rencontre. Doug Free reste tout de même l'élément faible de cette ligne et il n'est pas rare de voir les défenses adverses mettre le paquet sur le côté supposé fort de l'alignement. En revanche, pour ce qui est du jeu au sol, rien à redire. Tout le monde a fait preuve d'un excellent niveau et a pu ouvrir des voies royales à DeMarco Murray ou même à Joseph Randle qui a prit quelques snaps. On notera aussi les blocs toujours excellents de Jason Witten ainsi que ceux de James Hanna.

C'est donc tout naturellement que Murray a pu profiter de ces excellentes conditions de jeu pour engranger 149 yards de plus. Toujours en tête de la ligue avec 534 yards, Murray a enfin réussi a briser la triste suite de fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
qui le maudissait. Il semble que le régime spécial d'entrainement cette semaine ait porté ses fruits. En effet, le numéro 29 s'est vu obligé de porter un ballon dans pratiquement toutes les situations, même lorsqu'il n'y a habituellement pas lieu d'en porter un, comme lors des échauffements par exemple. Dans tous les cas, Murray s'est épargné toute critique pour cette semaine et s'affirme comme l'un des deux éléments essentiels de cette attaque.

Le second est évidemment le quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
, Tony Romo. En constance amélioration depuis le désastreux match en première semaine, Romo a réalisé un match tout simplement parfait. Profitant d'un jeu de jambes presque retrouvé, il a semblé à l'aise même lorsque la poche se perçait. Enchainant les bonnes décisions, il a permis une alternance efficace entre jeu au sol et jeu aérien, maintenant la défense des Saints dans un flou artistique. Sa capacité à convertir des 3ème down long de 6 yards ou plus a permis de laisser cette attaque presque 35 minutes sur le terrain. Signe qu'il marchait sur des nuages, Romo s'est même offert le luxe de battre son record personnel à la course, à l'issue d'un scramble de 21 yards sur un 3ème et 5. Enfin, avec 3 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
, difficile de lui en demander plus.

Mais le jeu aérien aurait pu souffrir de la couverture souvent double infligée à Dez Bryant. Il n'en fut rien. Si le 88 était malheureusement souvent pris, même s'il a trouvé le moyen de planter le dernier coup de couteau du match, cela a permis à Terrance Williams d’étaler toute la palette de son talent. 2 TD à son compteur pour 6 passes complétées il a répondu présent dans les moments critiques. On peut dire la même chose de Jason Witten qui a encore joué de son physique pour assurer une bonne marge de sécurité aux passes de Romo.

Une attaque aussi fluide, aussi sereine et aussi productive, on en veut tous les dimanches !

La rencontre référence

Dallas tient là un étalon qu'il sera peut-être dur d'égaler à nouveau. Mais qu'importe, ce mois de septembre se fini sur une fiche de 3-1, c'est tout simplement le meilleur départ depuis 2008. Il est encore trop tôt pour sortir les bouteilles mais après avoir tant lu tant d'articles sur la probable implosion de la défense et sur inefficacité de l'attaque, je ne vois pas pourquoi nous ne profiterions pas un peu de cette victoire éclatante pour nous réjouir.

Entre le retour gagnant de la semaine dernière et l'écrasante domination de cette semaine, cette équipe de Dallas semble décidée à nous faire rêver à nouveau.

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  1 2 3 4 OT Final
Dallas 7 17 7 7 0 38
New Orleans 0 0 3 14 0 17
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 On ne peut pas atteindre la perfection, mais en essayant de le faire, on peut accéder à l'excellence.  – Vince Lombardi

En VO :  Perfection is not attainable, but if we chase perfection we can catch excellence. 

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