Londres accueille-t-elle la NFL comme il se doit ?

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Nike met les petits plats dans les grands à Londres
Nike met les petits plats dans les grands à Londres
le 10/11/2014 à 00:16 par La Rédaction

De LONDRES - A Londres, les Dallas Cowboys ont remporté le troisième et dernier match NFL de la saison à Wembley face aux Jacksonville Jaguars (31-17) mais comment la capitale anglaise se comporte quand il s'agit d'accueillir un sport qui n'est pas le sien ? Récit d'un week-end américain à l'heure anglaise.

En se baladant dans Londres un week-end comme celui-ci, il y a quelques signes qui ne trompent pas. Sur Oxford Street, le merchandising est à son top niveau. Le Nike Store a mis les petits plats dans les grands. Le rez-de-chaussée est entièrement consacré à la vente de produits dérivés NFL, et la vitrine du magasin est décorée aux couleurs des Cowboys et des Jaguars. Avec comme slogan "Suit up for Sunday" ("Habillez-vous pour dimanche"). Tout est fait pour faire connaître davantage ce sport aux Européens, mais il y a là comme un manque de professionnalisme. Pour preuve, le seul maillot disponible des Philadelphia Eagles est floqué DeSean Jackson... qui joue aujourd'hui à Washington.

Des maillots NFL dans un match de Premier League

Ici, les habitants vibrent pour un autre football. Londres compte actuellement six clubs en Premier League : Arsenal, Chelsea, West Ham, Crystal Palace, Queens Park Rangers et Tottenham. Le fan de NFL en a profité pour rentabiliser son voyage. Samedi après-midi, c’est parti pour West Ham - Aston Villa en tribune. Dans le stade du Boleyn Ground, on croise tout de même quelques rares maillots de football américain.

Au coup de sifflet final, direction le métro. Comme partout, les journaux gratuits sont à disposition des passagers. En première page du cahier des sports, ni Franck Lampard, ni Wayne Rooney, mais l'interview du kicker des Jaguars, Josh Scobee.

Cowboys ou Jaguars ?

Dimanche, jour de match. Dans le métro direction Wembley, la moitié des voyageurs porte un maillot NFL… Mais pas nécessairement celui des Cowboys ou des Jaguars ! Peu importe l'équipe, tous viennent avant tout fêter le football américain. Giants, Patriots, 49ers, chacun porte le maillot de sa franchise. Par amour ou par défaut. "C'est le seul que j'ai dans ma penderie", explique Francisco, un Espagnol de 25 ans. Un beau match, de belles actions, du suspense, c'est ce qu'ils viennent chercher. Pour Roger, venu de Manchester, "l'important est de voir un match de football américain en vrai, et pas à la télévision, comme d'habitude".

Le match n'est qu'à 18h. Mais dès 11 h, de nombreux supporters déambulent aux abords du stade où des animations ont été mises en place. "Je n'ai pas fait tout ce déplacement juste pour le match. C'est une journée entière que je consacre à cet événement", explique Thomas qui vient de Marseille.

Un match à domicile pour les Jags ?

Près d'une heure avant le kick-off, les équipes font tour à tour leur entrée sur le terrain. Les joueurs de Dallas subissent les sifflements du public. Les Jaguars jouraient-ils "à domicile" ? “Pas forcément”, nous raconte Bogdan, un Hongrois fan des Packers : Je n'ai pas de préférence, alors je soutiens la plus petite équipe. A l'entrée des Floridiens sous l'énorme tête d'un jaguar, le public brandit des milliers de drapeaux, distribués par la NFL et Wembley. Quand on vous dit que c'est à domicile. Tout est fait pour soutenir Jacksonville. "Defense ! DefenseDefense
escouade spécialisée dans la défense.
!" est affiché sur l'écran géant quand l'équipe est en danger ou l'inverse en attaque. On a même le droit de revoir, en vidéo, quelques "moments légendaires" de l'histoire des Jaguars. Mais pas de quoi non plus consoler les abonnés de l'EverBank Field en Floride.

God Save The Queen

Le show est, bien sûr, à l'américaine. Les cheerleaders, la fanfare, les messages à la gloire des militaires... On ne passe pas à côté de l'hymne américain qui pour l’occasion, est accompagné du britannique "God Save The Queen" repris en coeur par un stade plein à craquer.

Au final, Dallas remporte le match haut la main mais c'est bien le football américain qui prend une dimension en Europe. Au revoir NFL et à l'année prochaine.

Quentin Dagbert, 4thAndGoal Magazine.

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  1 2 3 4 OT Final
Jacksonville 7 0 0 10 0 17
Dallas 10 14 7 0 0 31
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 On ne naît pas leader, on le devient. On le devient au prix d'un dur travail, comme pour chaque chose obtenue dans la vie.  – Vince Lombardi

En VO :  Leaders aren't born, they are made. And they are made just like anything else, through hard work. 

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