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Seattle-San Francisco, nous assistons à la renaissance d’une rivalité historique en NFL. Après seulement une journée de disputée, les Seahawks et les 49ers s’affrontaient déjà pour prendre la tête dans la quête de la NFC West.

La renaissance d’une rivalité

Avec le Super Bowl comme seul objectif pour les deux franchises, des coachs qui ne s’apprécient guère depuis leur passage respectif à USC et Stanford et des joueurs qui se chauffent via Twitter, nous avions là la recette idéale pour assister au plus gros clash de cette deuxième journée.
Dès le début de semaine, Anthony Dixon, le RB remplaçant des 9ers annonçait que toute sa préparation de la semaine était axée sur la préparation du match face aux « She-hawks ». Ce à quoi le LBLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. de Seattle, K.J. Wright, ancien de Mississippi state tout comme Dixon, s’est empressé de répondre promettant une longue soirée pour les « Forty Whiners ». 

Les fans de Seattle connus pour être un des publics les plus réactifs de la NFL, venaient de se trouver une raison de plus de conspuer comme il se doit les Californiens. Profitant au passage de l’occasion pour battre le record du public le plus bruyant au monde avec 136.6 décibels (140 décibels étant le bruit généré par un avion au décollage). Le ton était donné !

Nous n’avons pas été déçus par le spectacle sur le terrain non plus. Ce fut un match âpre, une vraie guerre de tranchées où les défenses ont clairement pris le pas sur les attaques. « Ce fût loin d’être propre » explique Pete Caroll, « Nous avons eu de nombreux problèmes en attaque, mais la défense a tellement assurée qu’au final ça ne nous a pas affectés. Nous avons su surmonter chacune de nos erreurs. Ce que je retiens, c’est que nous avons joué aussi sérieusement que s’il s’agissait du match pour le titre ! »

Il y a une semaine de ça Green Bay avait pris le parti de laisser Kapernick faire le jeu et de réagir à ses actions, la franchise du Wisconsin l’avait payé (une nouvelle fois) cash avec pour résultat une addition salée de 412 yards. Les « Hawks avaient quant à eux pris l’option inverse, essayant par tous les moyens de supprimer le jeu de passe de San Fran.
Toute la soirée Pete Caroll appela blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. ou de plaquer le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue. après blitz semblant très peu concerner par l’athlétisme de Kapernick et sa capacité à porter le cuir. Stratégie payante vu les maigres stats du QB californien, finissant la rencontre avec une carte de 13/28 pour 127 yards, 87 yards à la course, 0 touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir), 3 interceptionsInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire). pour un QB rating final de 20.
La première mi-temps fut tout simplement dantesque, du bon “Old School Football”, un épisode orageux forçant les arbitres à suspendre le match pendant près de 60 min et un score étriqué. Seattle menait à la pause 5-0 à la faveur d’un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit. et d’un safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire..
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen..

Les Seahawks s’envolent

Au retour des vestiaires, la physionomie de la rencontre allait radicalement changer. Les Seahawks poursuivaient leur envol scorant dès le premier drive de la seconde mi-temps, pour mener 12-0. Le premier TD de la rencontre était à mettre au crédit de Marschawn Lynch, qui était passé en “Beast Mode” postant une performance de haut vol, 135 yards, dont 98 au sol, pour 3TD.

L’attaque des 9ers balbutiait, Kapernick & Co ne trouvait pas de solutions face au backfield défensif de Seattle, pire même, les turnovers s’accumulaient. Le QB californien était une nouvelle fois intercepté par le fantasque CB Richard Sherman sur une passe à destination de Vernon Davis, nous gratifiant au passage d’une célébration à la Terrell Owens. Quelques instants plus tard, les locaux enfonçaient le clou par l’intermédiaire d’un fiel goal de 37 yards de Steven Hauschka pour mener 22-3.

Plus tard c’était au tour du Safety Kam Chancellor d’intercepter le Quarterback des 9ers, remontant la balle jusqu’à la ligne des 2 yards, permettant à Marschawn Lynch de scorer dans la foulée son 3èmeTD de la soirée, 29-3.

Avec seulement 4 min restantes, Seattle ne relâchait pas la pression, et ce malgré une confortable avance, sur un kickoffKickoff
coup de pied d'engagement en début de mi-temps. Effectué balle à terre depuis la ligne des 30 yards de l'équipe qui engage., les joueurs de Pete Caroll recouvraient un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.. Le sort du match était alors scellé, les courses de Lynch grignotaient le peu de chronomètre restant, permettant ainsi aux Seahawks de remporter le premier affrontement de la saison face au 49ers.

Après cette performance, les Seahawks sont plus que jamais mes favoris côté NFC pour participer au Super Bowl. J’ai déjà hâte de voir le match retour !