Les Bears sont prévenusSeattle en pleine confiance

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le 12/01/2011 à 21:39 par François Martinez
Mise à jour du 12/01/2011 à 21:44

Les Saints sont encore tout retournés, mais c’est bien de leur canapé qu’ils regarderont le second tour des playoffs. En s’imposant samedi dernier, les Seahawks de Seattle ont déjoué tous les pronostics et vont maintenant se déplacer pour la seconde fois de la saison à Chicago pour y affronter les Bears. Seulement cette fois-ci, l’enjeu est beaucoup plus important qu’un simple match de saison régulière.

 

Seattle en terrain connu, ou presque

Lors de la 6ème semaine de la saison NFL, les Seahawks était allés l’emporter chez les Ours sur le score de 23 à 20. Mais les hommes de Pete Carroll auraient tort de se baser sur ce match pour préparer leur déplacement de dimanche. En effet, les Bears ont beaucoup changé depuis.

Leur ligne offensive, dont la faiblesse avait été mise en évidence par les Giants le 3 octobre (9 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
) puis par les Seahawks la semaine suivante (6 sacks), est beaucoup plus stable. Le fait que celle-ci soit restée la même depuis la semaine 8 n’y est pas étranger. Mais les Bears ont aussi su se remettre en question, en particuliers Mike Martz. L’ancien génie offensif des Rams a dû modeler son système en fonction de son quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
en instaurant plus de parcours intermédiaires aux receveurs et plus d’option de sécurité à Jay Cutler (par l’intermédiaire de Matt Forte) lorsque ses receveurs sont marqués. La conséquence est que le nombre d’interceptions lancées ainsi que les sacks encaissés sont en nette baisse depuis deux mois. Le poids de l’attaque de Martz repose ainsi énormément sur les épaules de Forte. Le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
est un bon coureur mais se fait surtout remarquer dans le jeu de passe avec ses yards après réception.

De leur côté, les Seahawks attendront de Mike Williams une performance aussi bonne que celle de la sixième semaine. Le receveur avait fait tourner la tête des arrières défensifs de Chicago avec 10 réceptions pour 123 yards. Si Matt Hasselbeck a le bras aussi chaud que contre les Saints, tout est possible. Cependant, le système défensif des Bears (la couverture 2) conjugué à la présence du linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
Lance Briggs (absent lors de la première rencontre) aux côtés de Brian Urlacher devraient rendre la tache du quart arrière des Seahawks plus difficile que la semaine dernière.

 

Les deux quarterbacks, les facteurs X

Dans une rencontre de football, il est souvent intéressant de se pencher sur des joueurs capables de faire la différence, ce que l’on a l’habitude de décrire comme des facteurs X. Dans cette rencontre entre Seattle et Chicago, ce costume sera porté par les deux quarterbacks dans le sens où ceux-ci sont capables de faire tourner la rencontre dans le sens de leur équipe, mais aussi dans l’autre.

En effet, Matt Hasselbeck et Jay Cutler sont aussi bien capables de lancer 4 essais dans une rencontre que de se faire intercepter autant de fois le match suivant. Une sorte de tout ou rien. Les deux passeurs n’ont pas peur de lancer le cuir lors de situations improbables dans le but de réaliser un gros jeu. Mais la qualité de leurs receveurs faisant défaut, cela peut se retourner contre eux.

Hasselbeck devra se méfier de Julius Peppers lorsqu’il voudra tenter une passe. Le defensive end des Ours n’a pas des statistiques exceptionnelles mais son impact sur le jeu est significatif. Son face-à-face avec le tackle Russell Okung sera l’une des clés du match.

En ce qui concerne Cutler, le joueur à surveiller sera Earl Thomas. Le safetySafety
Signifie deux choses différentes : 1) c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon "punt". 2) c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Par analogie avec le football "européen", on le qualifie de "libéro".
débutant est extrêmement vif et son anticipation sur le jeu adverse est comparable aux grands noms du poste tel que Troy Polamalu.

 

Les équipes spéciales

On ne peut pas parler d’un match des Bears sans évoquer Devin Hester. Le joueur est l’un des meilleur pour ce qui est de retourner les coups de pied. A tel point que les équipes adverses ne veulent pas le voir toucher le cuir dans ces situations là. Du coup, le botteur essaie d’envoyer le ballon directement en touche et si il a pris un mauvais angle, le résultat est très bénéfique aux Bears.

La franchise de Pete Carroll possède elle aussi un bon élément pour retourner les coups de pied, mais la comparaison entre Leon Washington et Hester n’est pas faveur du Seahawk.

Dans le même secteur, la différence de niveau entre les deux kickers, Olindo Mare (Seattle) et Robbie Gould (Chicago), fait pencher la balance du côté des locaux.

Si la rencontre vient à être serrée, les équipes spéciales feront la différence et à ce jeu les Bears ont un net avantage.

 

Pronostic

Les Seahawks ont pu se débarrasser des Saints grâce à leur public mais surtout à la faiblesse de la défense de la Nouvelle Orléans. L’histoire sera différente pour l’attaque de Matt Hasselbeck dans un environnement plus hostile et face à une escouade d’une autre qualité.

Bears par 9 points.

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  1 2 3 4 OT Final
Chicago 14 7 7 7 0 35
Seattle 0 0 3 21 0 24
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 Le football n'est qu'un jeu, ce qui compte c'est ce qui vous pousse à jouer. Vous vous retrouvez seul contre votre adversaire et vous devez être meilleur que lui ; c'est ce que j'aime dans le jeu !  – Ernie Davis, joueur des Browns de Cleveland, décédé à 23 ans

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