Bienvenue à la Ferme - Partie 2Une plongée dans l’univers de Stanford: Stanford Football

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le 08/04/2017 à 20:58 par Blaise Collin

Ceci est la deuxième de trois parties d’une mini-série consacrée à l’université de Stanford. Le premier volet a présenté l’historique de la célèbre université et posé un regard sur son excellence académique et sportive. Cette deuxième partie présente le programme de football et les gloires, anciennes et présentes qui ont joué sous le maillot Cardinal. La troisième partie à venir reviendra sur la rivalité avec l’université voisine de Berkeley.

Pour la majorité de nos lecteurs qui suivent le College Football, Stanford est, avec Oregon, l’équipe de la Pac-12 la plus dominante de ces dernières années. Avec trois titres de conférence (2012, 2013, et 2015) sur les cinq dernières saisons, David Shaw a ramené le Cardinal sur le devant de la scène, après quelques décennies de relatif anonymat et un début de siècle où Stanford a beaucoup servi de paillasson aux autres poids lourds de la conférence.

David Shaw répond à la presse
David Shaw répond à la presse (Blaise Collin)

Premiers titres de conférence et premier(s) titre(s) national(aux)

Si l’université de Stanford a débuté son programme de football en 1891, c’est vraiment avec le mythique coach Glenn « Pop » Warner que l’équipe, alors sans nom officiel, investit le devant de la scène pacifique et nationale. Trois titres de la conférence Pacific Coast (1924, 1926 et 1927) et un titre national (1926, partagé avec Alabama) mettent Stanford au niveau des cadors régionaux de l’époque, California et Washington. En 1933, 1934 et 1935, les Stanford Indians ajoutent trois titres de conférence à leur armoire à trophées, sous les ordres de Claude Thornhill. Après quatre années de chute libre, Thornhill est remercié et remplacé par Clark Shaughnessy qui remporte un nouveau titre de conférence. Cette année-là, 1940, Stanford revendique un second titre national que l’Associated Press attribue à Minnesota. Il faudra alors attendre 1951, puis 1970 et 1971 pour voir les Indians étoffer leur palmarès dans la désormais conférence Pacific-8.

Une lente descente aux enfers

Sans être catastrophique, la suite de la décennie 70 ne verra jamais Stanford en position de vraiment lutter pour le titre de conférence. Et les années 80 confirmeront une lente descente vers la médiocrité, ponctuée par la débandade en 1982 du fameux « The Play », l’action la plus célèbre du College Football lors de la grande rivalité contre California, perdue cette année là par les Indians tout juste devenus Cardinal, sous la houlette d’un certain John Elway.

Le Cardinal reprend des couleurs en 1991 en partageant le titre de la Pac-10 avec Washington. La lune de miel du nouvel entraineur Bill Walsh ne dure guère et Stanford plonge deux fois consécutivement à la huitième place de la conférence. L’entraineur en chef prend alors sa retraite et laisse l’équipe aux commandes de l’ancien entraineur des running backsRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
, Tyrone Willingham. En sept saisons, le nouvel homme fort de Stanford parvient à redresser la barre et à remporter un titre de conférence (1999). Deux ans plus tard, il quitte Palo Alto pour South Bend, Indiana, et l’université ennemie de Notre Dame. Les cinq saisons qui suivent sont relativement misérables pour le Cardinal avant que l’université ne fasse venir de San Diego un entraineur jeune et prometteur : Jim Harbaugh.

Une victoire historique marque le renouveau

S’il est peut-être une date qui marque le renouveau de Stanford dans les années 2000, ce ne peut être que le 6 octobre 2007, lors de la première saison de Jim Harbaugh à la tête du Cardinal. Cet après-midi là, Stanford se rend à Los Angeles pour affronter USC, le numéro 2 du pays et énorme favori de 41 points. L’année précédente, les Trojans se sont imposés à Palo Alto 42-0. Rien ne semble donc pouvoir arriver à Southern Cal dans son propre stade et pourtant, vers 19h heure locale, un TD de dernière minute offre la victoire aux visiteurs (24-23), signant la plus grosse surprise statistique de l’histoire du College Football. En quatre ans à la baguette, Jim Harbaugh transforme une équipe à une seule victoire en 2006 en une équipe à une seule défaite en 2010. Après avoir remis Stanford à l’endroit, Jim Harbaugh ne résiste pas aux sirènes de la NFL et déménage un peu plus au sud de la Baie de San Francisco pour rejoindre les 49ers. Le coordinateur offensif, David Shaw, reprend alors les rênes avec le succès que l’on connaît : 67 victoires en 81 matchs (42 sur 54 en Pac-12), trois titres de conférence, quatre victoires en post-saison dont deux Rose Bowls.

Les légendes du Cardinal

Quelques joueurs ont marqué l’histoire du Stanford Football. Parmi eux, Jim Plunkett (1967-1970) est le seul du lot à avoir remporté le trophée Heisman (devant Joe Theismann de Notre Dame et Archie Manning de Ole Miss).

Le plus connu de tous les anciens joueurs de Stanford est sans doute John Elway (1979-1982), dont on connaît l’impressionnante carrière NFL. De façon surprenante, John Elway n’est jamais parvenu à emmener le Cardinal en post-saison mais il a quitté l’université avec la majorité des records offensifs de Stanford et de la Pac-10.

Le Mont Rushmore de Stanford : Andrew Luck, Jim Plunkett, John Elway et Glenn « Pop » Warner
Le Mont Rushmore de Stanford : Andrew Luck, Jim Plunkett, John Elway et Glenn « Pop » Warner (Patrick Gray)

Plus proche de nous et encore actif, Richard Sherman (2006-2010) a débuté sa carrière universitaire au poste de receveur, terminant meilleur receveur de l’équipe lors de sa première année. Blessé au genou au début de son année junior, Richard Sherman passe de l’autre côté du ballon pour pallier un besoin de l’équipe en défense et il termine son cursus à Stanford en tant que cornerback.

Si Jim Plunkett et John Elway sont entrés au Panthéon du Football, c’est un troisième homme, Andrew Luck (2008-2011), qui est statistiquement le meilleur quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
de l’histoire de Stanford. Avec 31 victoires, il est le plus victorieux. Ses 82 passes de touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
sont cinq de mieux que John Elway et personne n’approche ses 37 touchdowns sur une saison. Andrew Luck  détient également le meilleur QB rating de l’histoire de la Pac-12 ainsi que le meilleur pourcentage de complétion sur carrière et sur une saison.

Le petit dernier qui a déjà marqué l’histoire de Stanford et pourrait faire du bruit à l’échelon supérieur est Christian McCaffrey (2014-2016). Le fils d’Ed McCaffrey et petit frère de Max McCaffrey est l’exemple type du couteau suisse offensif. Au cours de ses trois années à Palo Alto il a joué, et marqué, aux postes de running back (son poste officiel), receveur et punt/kick returner. Lors de sa deuxième année, il a battu (explosé ?) le record de Barry Sanders du nombre total de yards gagnés sur une saison (3864 contre 3250). Il est également le premier joueur (et seul à ce jour) à avoir couru et réceptionné pour plus de 100 yards au Rose Bowl, dont il détient également le record du nombre de yards glanés au total (368).

Christian McCaffrey à l'issue de son dernier match sous le maillot Cardinal
Christian McCaffrey à l'issue de son dernier match sous le maillot Cardinal (Blaise Collin)

 

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 Un bon lineman, c'est comme courir dans un mur de brique qui aurait des bras.  – Bill Pickens (DE) après un contact avec son coéquipier Jim Tyrer (ancien OL des Chiefs et Hall of Famer)

En VO :  A good lineman, It's like running into a brick wall that has arms. 

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