Mamoudou Drame : "Tout était au format XXL"Retour sur un an en High School avec le DB Junior du Flash

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le 10/07/2013 à 15:24 par Thomas Depaepe

Il y a une année, le Flash lançait le projet « High School » et envoyait 4 jeunes joueurs de La Courneuve pour une année scolaire et footballistique outre-Atlantique. Quelques jours après son retour en France, nous vous proposons de débriefer cette expérience avec Mamoudou Drame qui a été vivre au sein d'une famille d'accueil du côté du Tennessee et qui a ainsi évolué (entre autre) au sein de l’équipe de football de Ravenhood High School pour une saison.

 

Il y a environ 1 an, le Flash vous a proposé d’aller aux USA dans le cadre du projet High School. Quelle a été votre réaction initiale en apprenant la nouvelle ?

J’étais content lorsque l’on me l’a annoncé, et durant 1h j’étais tout à ma joie. Puis après j’ai pensé au travail que j’allais devoir accomplir, aux démarches à faire… pour moi aller aux USA ce n’était pas une récompense mais le début de quelque chose et j’allais devoir gagner le droit d’y être à force de travail. Concernant les démarches administratives le Flash m’avait beaucoup aidé lorsque j’avais du partir à Austin pour la Coupe du Monde Junior, donc là c’était presque facile à côté ; on avait des documents à remplir pour expliquer le pourquoi de notre démarche et notre motivation, mais cela ne m’a pas posé de soucis.

 

Lorsque tu es arrivé aux USA, quelle a été ta première impression ?

Tout était au format XXL : les voitures, les maisons… tout était plus grand dans ce monde que je découvrais et d’autant plus que la famille qui m’accueillait était dans un des comtés les plus riches des Etats Unis (Brentwood en banlieue de Nashville, Tennessee) donc la différence avec la Courneuve était importante. L’arrivée dans la famille a été parfaite et d’entrée ils m’ont mis à l’aise donc cela s’est très bien passé, mais dés le début j’étais dans l’optique du football et donc je suis mis une petite pression car je voulais prouver ma valeur dés le premier entrainement.

 

Et par rapport à ta famille restée en France, tu n’as pas eu de crainte concernant le fait de partir 1 an tout seul aux USA ?

Non cela s’est bien passé, et dans ma famille on est assez tolérant de ce côté là : si je n’appelais pas pendant disons 10 jours, ils savaient que tout allait bien. Mes parents me faisaient confiance. Par contre, je dois dire que mes partenaires du Flash m’ont manqué surtout durant la saison car je suivais à distance leur parcours, mais le fait de ne pas être à leurs côtés sur le terrain c’était un manque.

 

Ton arrivée en High-School a t-elle été facile ?

Le premier jour d’école je ne pensais qu’au foot ! Évidement c’était aussi des cours, mais je n’étais pas très attentif car je n’attendais que l’après-midi pour pouvoir aller sur le terrain et tester mon niveau. La pression pour savoir si j’avais le niveau était sur mes épaules en prenant contact avec l’équipe mais cela s’est bien passé.

 

Avant de parler du sportif, le fait de suivre des cours en anglais cela n’a pas été difficile au début ?

Non pas vraiment car même si je suis arrivé avec un niveau moyen en anglais, je pouvais quand même tenir une conversation sans grosses difficultés. Et puis petit à petit j’ai amélioré mon niveau et très vite je suis devenu un élève comme les autres. 

Mamoudou Drame au coeur de la melée
Mamoudou Drame au coeur de la melée (Drame Mamadou)

Au niveau football, as-tu vite trouvé tes marques dans l’équipe de Ravenhood High School?

J’ai été surpris au début car je me suis rendu vite compte que le niveau d’entrainement était meilleur au Flash : au Flash on apprenait bien plus la technique et on avait une charge d’entrainement supérieur à ce qui se faisait là-bas. Par contre, la vitesse de jeu et d’exécution était supérieure aux USA, et le staff était énorme ! Sans compter l’ambiance autour de l’équipe et la ferveur à chaque match : les parents se rassemblaient avant chaque match pour des barbecues sur le parking, tout était fait en grand en terme d’ambiance pour le match, on avait un stade rien que pour l’école, 3 gymnases pour s’entrainer, une salle de musculation immense… en fait tout est XXL.

 

Comment se déroulait ta semaine à l’école durant la saison de foot ?

On a cours une grande partie de la journée et après on va sur le terrain : les cours commencent à 7h21 et se terminent à 14h45, ensuite c’est terrain jusqu'à 17h30. Et l’hiver on a musculation entre 5 et 7h du matin, ce qui veut dire que l’on doit se lever très tôt.

 

L’équipe était très importante en nombre de joueurs ?

Disons qu’il y a plusieurs profils dans l’équipe : certains sont en dernière année et pour eux l’équipe est tout pour eux : ils veulent gagner, obtenir une bourse pour l’université, ils ont un amour du foot comme je peux l’avoir. Et puis tu as les freshman et les sophomores qui sont plus là en dilettante pour certains d’entre eux car ils ne sont pas encore certain de pouvoir aller plus loin avec le foot.

 

La saison a été compliquée pour Ravenhood, mais ton bilan individuel a été très positif.

En effet sur un plan personnel j’ai pu produire de beaux jeux et j’ai pris du kif. Mais au final l’équipe a fait 3 victoires pour 7 défaites et on arrivait souvent au match avec un doute sur notre niveau et notre capacité à gagner. Pour moi c’était quelque chose auquel je n’étais pas habitué car au Flash tu ne joues que la gagne et rien d’autre. Nos adversaires étaient souvent avec des équipes plus athlétiques, plus importantes en nombre de joueurs, plus physiques, plus âgées… et donc cela a été difficile de faire notre place.

 

Après cette année aux USA, tu reviens en France 1 an pour passer le bac.  Dans quel état d’esprit es-tu ?

J’ai vécu la moitié d’un rêve là-bas, et encore même pas la moitié : mon objectif c’est de jouer dans une université américaine. Et je sais que c’est jouable car j’ai eu 3 lettres de la part d’universités pour faire des camps NCAA… mais sans mon bac je ne peux évoluer en NCAA donc la priorité est de passer le bac cette année, de garder le contact avec les universités américaines qui m’ont contacté à savoir Lundsey Wilson (Kentucky), Michigan et Maryville College, et de revenir plus fort l’an prochain. D’ailleurs à peine 3 jours après être revenu en France j’étais sur le terrain pour m’entrainer avec ma « famille » du Flash.

 

Justement comment se passe ton retour au Flash ?

Le retour s’est bien passé et je suis arrivé humble et patient. Cela ne sert à rien de dire « j’ai appris plein de trucs, écoutez moi ! ». Ce n’est pas comme cela que l’on joue et je sais que j’ai encore plein de choses à apprendre et que le Flash tout comme mes partenaires ont énormément à m’enseigner pour que je devienne encore meilleur. Et puis la saison prochaine on a un 3ème titre national Junior consécutif à aller chercher, donc priorité au travail !

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 Je n'ai jamais vraiment perdu un match dans ma carriére, j'ai juste manqué de temps certaines fois.  – Bobby Lane

En VO :  I never really lost a game in my career, sometimes I just ran out of times. 

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