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Sous le soleil du sud, cette rencontre s'annonçait intéressante à plus d'un titre : en effet, il était temps de voir quel serait le visage des Centurions en Elite après les avoir quitter sur une superbe finale D2 l'an dernier, et de savoir si le Flash allait partir à nouveau comme un diesel en championnat ou si d'entrée les joueurs du 93 allaient marquer les esprits. Place donc au résumé et aux enseignements de ce premier match de la saison pour les deux escouades.

Même si c’est le Flash qui est le premier en action, ce sont les locaux qui vont les premiers frapper dans le match à l’aide d’un drive bien construit à par leur QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. Bobby Adamson : déjà présent et remarqué l’an dernier, l’import américain va construire son drive à coup de petits gains, avant de lancer un premier TD sur un ballon assez long. 6-0 pour les Centurions qui font ainsi plaisir au public nîmois présent dans les tribunes pour fêter le retour en Elite après la saison galère de 2010. Ensuite le jeu s’équilibre quelque peu avec de bonnes fulgurances de part et d’autre : l’un des grands moments de la première période sera la résistance héroïque des nîmois dos à leur en-but pour éviter de s’incliner face à une attaque visiteuse bien emmenée par son nouveau QB Dan Connors.

Alors que l’on change de côté, le Flash est bien calé dans la zone rouge et va d’entrée en profiter avec un catch d’Artchill Monney à une dizaine de yards de la zone rouge, mais le receveur de retour avec le Flash bénéficie d’un plaquage un peu lâche de Will Powell pour s’enfuir vers l’en-but et ainsi égaliser. 6-6 car la transformation est un échec sur une transmission hasardeuse.

Pour leur 3ème drive les Centurions vont connaitre pas mal de difficultés même s’ils bénéficient d’une faute d’Arnaud MBoutcha pour rester en attaque sur une 4ème ratée… mais quelques jeux plus tard les locaux sont à nouveau bloqués sur une 4ème tentative que défend Samyr Hamoudi sur Will Powell qui fait double plateau en tant que receveur/DB (et il n'est pas le seul car un bon tiers de l'effectif sudiste joue des deux côtés). Le Flash repart donc en attaque et grappille rapidement du terrain avec un jeu offensif bien orchestré par Connors qui n’hésite pas à partir au sol et à payer de sa personne pour prendre des first downsFirst Down
1ère tentative. Série de 4 tentatives dont l'attaque dispose pour couvrir un minimun de 10 yards.. De retour dans la zone rouge, la ligne offensive des blancs est toujours aussi impériale et elle donne tout le temps possible à son QB qui peut alors s’aligner avec le N°22 côté gauche pour un TD. 6-12 car la transformation à 2 points échoue.

A l’approche des deux dernières minutes, le Flash revient en attaque car l’attaque des Centurions piétine arrivé dans le camp adverse : après plusieurs ballons droppés, Mickael Sabatier tente un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit. de 40 yards mais ce dernier est immédiatement contré donnant ainsi le cuir en bonne position à La Courneuve. A coup d’attaque accélérée le Flash avance vite face à des Centurions qui s’épuisent avec beaucoup de joueurs en double plateau, mais sur un changement de direction le coureur Jason Aguemon se blesse aux ligaments croisés sur un tackle de 33. Mais immédiatement après la sortie du prometteur coureur du Flash, l’ex-Junior Loïc Lesuperbe signe son arrivée en Elite avec un TD catché à nouveau côté gauche. 6-18 pour le Flash à la pause car les dernières 50 secondes avant la pause ne donneront par de TD pour les Centurions malgré un catch du 81 qui échoue peu avant l’en-but.

Au sortir des vestiaires la défense du Flash frappe fort avec une interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire). de Samyr Hamoudi qui capte le cuir long de ligne et bénéficie de bons blocs de ses partenaires pour retourner le cuir sur plus de 60 yards afin d’ajouter un TD au compteur des blancs : 6-26 car Artchill Monney capte le cuir sur la transformation à 2 points. Le retour en Elite des Centurions commence a être compliqué d’autant qu’offensivement les nîmois ont perdu leur Import Will Powell ce qui limite leurs possibilités de revenir à la marque et les force à davantage a miser sur leur courage. Après une nouvelle pression énorme sur Bobby Adamson (qui a failli donner une interception du N°31), les Centurions doivent se dégager sur puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire. et remettre le Flash en ordre de marche offensif : a nouveau à coup d’attaque accéléré de Dan Connors et de jeux de puissance de Steve Delaval, les joueurs du 93 reviennent dans les 10 derniers yards…  et avancent aux 2 derniers yards sur un catch de Money sur les 2 yards. La 4ème est défendue par Romain Bresson ce qui permet un second stop des Centurions dos à leur ligne sur le match… mais l’attaque doit prendre tous les risques pour s’en sortir alors que l’on entre dans l’ultime quart-temps : c’est d’abord un gros catch de Guillaume Molinier pourtant doublement pris, puis derrière c’est Freddy Marcin qui fait parler sa puissance pour entrer dans la moitié de terrain adverse… mais une fois de plus, le Flash va construire un rideau de fer infranchissable et ainsi forcer les Centurions à un nouveau punt.

Vu le score, le Flash se permet de faire tourner l’effectif et surtout le chronomètre, mais cela n’empêche pas de voir de très beaux jeux comme une course de Guillaume Buquet (qui bénéficie a plein d’un bloc de Kevin Mwamba) qui amène les courneuviens aux limites des 10 derniers yards. Mais à nouveau la défense Centurions va tout bloquer et sur la 4ème tentative le cuir est un peu long pour être catché par la recrue Paul Durand.

Le reste du match sera un peu décousue avec un punt des locaux, suivi d’un three-and-out Flash qui se transforme en SafetySafety
Signifie deux choses différentes : 1) c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon "punt". 2) c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Par analogie avec le football "européen", on le qualifie de "libéro". lorsque Loic Lesuperbe (en position de punter) est lobé sur le snap, avant que dans un ultime sursaut les Centurions ne poussent : c’est d’abord un beau catch de Guillaume Molinier, puis un bon tracés slant de Thomas Watrigant, avant une course volontaire d’Adamson qui lance sur le jeu suivant le cuir pour Molinier qui catch pour l’honneur le TD à 20 secondes de la fin. 14-26.

Bavuong Souphanthavong appelle un onside-kick qui fonctionne, mais sur l’action Mickael Sabatier se blesse au genou ce qui est une mauvaise nouvelle pour les promus tant ce joueur est important pour leur système défensif. Après un ultime jeu offensif, le match se termine sur une victoire assez logique du Flash.

Pour leur retour en Elite, les Centurions auront connu un beau premier drive… mais ensuite les choses se sont compliquées avec une montée en puissance du Flash qui a mis à dure épreuve le physique d’un effectif Centurions restreint (même avec l’apport important de nombreux juniors). Du côté du Flash, les Imports semblent déjà bien s’entendre avec le reste d’une équipe marquée par une grande profondeur (à part sur les lignes) et une grande motivation chez les hommes de Patrick Cark.