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MVP Elite :Jeremy Larroque et Charles-Antoine Sinotte
Lors de la mi-temps de la finale Elite de ce week-end, la FFFA a remis les trophées des MVP (français et étranger) de la saison.
Le trophée Laurent Plegelatte (meilleur joueur français de la saison Elite) :
Jeremy Larroque, receveur (N°80) des Templiers d’Elancourt.
Templiers depuis toujours, Jeremy Larroque a connu une grosse blessure il y a deux ans, mais cette saison il a retrouvé son style et à renoué avec l’Equipe de France dans la perspective de la Coupe du Monde autrichienne.
Avec 978 yards en saison, une moyenne ébouriffante de 16,9 yards par catch pour 14 TD, il a laissé beaucoup de défenseurs sur le carreau cette saison. Sa capacité à esquiver les tacles, à se faufiler dans les petits espaces et à aller chercher le cuir dans les zones médianes (sous la menace des linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.) explique qu’il ait été durant toute la saison la cible favorite de Jonathan Eckmans (prés de 70% des passes sont en sa direction).
Les moments forts de sa saison (et de celle des Templiers) restent ces TD longue distances contre les Argos et le Flash… mais son titre a été acquis du fait de sa régularité et du gros travail qu’il réalise à l’entrainement semaine après semaine.
Rappelons que le week-end prochain, Jeremy Larroque et les Templiers jouent leur avenir en Elite contre les Molosses.
Les autres nominés (par ordre décroissant) : Guillaume Buquet (Flash), Steve Delaval (Flash), Adrien Ortu (Argonautes) et Dimitri Kiernan (Black Panthers).
Le trophée Chris Flynn (meilleur joueur étranger de la saison Elite) :
Charles Antoine Sinotte, quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. (N°4) des Centaures de Grenoble.
Charles Antoine Sinotte est né au Québec et c’est fait connaître du coté de la Ligue Universitaire Canadienne de Football où il est statistiquement le meilleur receveur de toute l’histoire en nombre de réceptions sur une saison et en carrière. Après plusieurs années chez les Redmans de McGill (où tout n’a pas été rose puisqu’en 2007 et 2008 l’équipe n’a connue que des défaites), Sinotte semblait capable d’intégrer la CFL. Mais cela ne c’est pas concrétisé et il est devenu entraineur des receveurs de McGill avant de s’envoler pour la France et d’atterrir à Grenoble.
A Grenoble il est l’optimiste du club (dés son arrivée, il pensait déjà aux playoffs alors que ces coéquipiers parlaient du maintien) et a joué chaque match avec une précision et une volonté qui force le respect. Véritable catalyseur de l’enthousiasme des isérois, Sinotte est aussi un quarterback hyper précis sur le terrain et il a fait très mal aux défenses Elite par son jeu de passe, mais aussi par sa capacité à courir et à improviser.
En finale, Charles-Antoine Sinotte n’a rien pu faire contre la défense très présente du Flash, mais il signe une très belle saison 2011 puisqu’il a, tout simplement, le meilleur rating de l’année (63% de passes complétés) et meilleur ratio TD/interceptions (24 TD pour 6 interceptionsInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).), Sinotte est un digne successeur de son compatriote Chris Flynn (qui avait été battu en finale par l’université de Sinotte, McGill, lors de son année de rookie).
Les autres nominés (par ordre décroissant) : Kevin Craft (Cougars) et Fred Wells (Black Panthers).
Concernant Chris Flynn, pour ceux qui ne connaitraient pas sa biographie, c’est un joueur canadien qui est sorti de l’université Saint-Mary’s en 1990 avec des statistiques dantesques (4 titres AUAA en 4 ans alors que les 2 années avant son arrivée l’équipe n’avait pas gagné un match, 4 participation à l’Atlantic Bowl pour 2 victoires « seulement », 87 TD pour 7.300 yards lancés) et la reconnaissance de ses pairs (élu 3 fois comme All-Canadian pour le « Pro-bowl » universitaire). Drafté en CFL par Ottawa, il va intégrer la World League (qui était une tentative de création d’un championnat international qui « aboutira » indirectement sous la forme de la NFL Europe quelques années plus tard) ou il jouera pour les Montréal Machine durant 2 années (1991 et 1992).
Il arrive en France en 1993 et jouera 4 saisons aux Fighters de Croissy sur Seine : il n’y décrochera pas de titres mais il va forcer le respect de la ligue avec son jeu de jambes et son déhanché particulier qui le met hors d’atteinte des sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).. Il va frustrer nombre de défenseurs mais lorsqu’il retourne en 1996 au Canada pour beaucoup de joueurs et d’analystes sont unanime sur le talent pure passé par nos cieux.
Signalons que Flynn a aussi été décoré par la république française pour avoir sauvé une jeune femme tombée dans la seine en hiver ; Flynn qui ne cherchait pas la reconnaissance avait été « dénoncé » par les passants aux pompiers pour son acte héroïque alors qu’il s’en allait du lieu du sauvetage.
Enfin rappelons que si Chris Flynn n’a jamais eu sa chance en CFL (bien que drafté il a été cutté par Ottawa), il est membre du Canadian Football Hall of Fame au titre de son impact universitaire ; il est évidement le seul joueur membre du HoF canadien à n’avoir pas disputé de match en CFL mais de l’avis général il était tellement au dessus du lot que la ligue professionnelle a souhaité l’honorer.
Une petite vidéo pour vous faire un avis :