Super Bowl 50 : journée portes fermées

Sack-fumble de Von MILLER et interception de Kony EALY : le jeu signature de chaque défense.
Sack-fumble de Von MILLER et interception de Kony EALY : le jeu signature de chaque défense.
le 09/06/2016 à 21:25 par Tili

Les sympathisants des Panthers ont certainement souffert. Les supporters des Broncos ont sûrement apprécié. Les amateurs de football offensif ont sans doute détesté. Les férus de défense ont assurément adoré. Le Super Bowl 50 a possiblement divisé comme jamais, tant le côté le moins glamour du ballon a prédominé. Une certitude : il a vraisemblablement rendu la copie défensive ultime.

 

 

DE LA THÉORIE SUR LE PAPIER…

La NFL, une ligue de plus en plus offensive ? La cinquantième édition du Big Game offre pourtant un casting défensif des plus alléchants. Il promet un clash intrigant, d’une magnitude peu courante.

Une distribution de choix

Présents sur la pelouse, pléthore de défenseurs phares.
Kawann SHORT (All-Pro 2) et Star LOTULELEI, formant le meilleur duo de defensive tackles.
Malik JACKSON et Derek WOLFE, formant le meilleur duo de defensive ends de 3-43-4
formation défensive avec 3 linemenLinemen
littéralement, les hommes de la ligne (de scrimmage). Il y a les linemen offensifs et les défensifs. Ils s'opposent dès le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
donné.
et 4 linebackers.
.
Von MILLER (All-Pro 1, linebacker rusher référence, rookie défensif 2011) et DeMarcus WARE (futur Hall of Famer), formant le meilleur duo de linebackers rushers.
Luke KUECHLY (All-Pro 1, linebacker non rusher référence, troisième au vote du défenseur de l’année 2015, défenseur de l’année 2013, rookie défensif 2012) et Thomas DAVIS (All-Pro 1), formant le meilleur duo de linebackers non rushers.
Josh NORMAN (All-Pro 1, cornerback référence en zone pendant la majeure partie de la saison, quatrième au vote du défenseur de l’année 2015).
Chris HARRIS (All-Pro 2) et Aqib TALIB, formant le meilleur duo de cornerbacks.
Bradley ROBY, Darian STEWART et T.J. WARD, complétant la meilleure secondary.

Combien de Super Bowls opposent des finalistes dont la défense constitue le secteur moteur ? En marge de celui-ci, treize sont potentiellement identifiables :

  • 1967, II (2), Packers vs Raiders.
  • 1968, III (3), Jets vs Colts.
  • 1969, IV (4), Chiefs vs Vikings.
  • 1972, VII (7), Dolphins vs Redskins (Miami repose peut-être davantage sur son attaque).
  • 1975, X (10), Steelers vs Cowboys.
  • 1979, XIV (14), Steelers vs Rams (Pittsburgh repose peut-être davantage sur son attaque).
  • 1980, XV (15), Raiders vs Eagles.
  • 1982, XVII (17), Redskins vs Dolphins. Celui-là ressemble beaucoup au 50 : équipe unidimensionnelle avec la meilleure défense pour Miami (comme Denver), top équipe des deux côtés pour Washington (comme Carolina).
  • 1985, XX (20), Bears vs Patriots.
  • 2000, XXXV (35), Ravens vs Giants. Celui-ci partage également des similitudes avec le 50 : Baltimore n’a que sa défense (comme Denver), là où New York possède une grosse défense complétée par une attaque dans la moyenne haute (presque comme Carolina).
  • 2003, XXXVIII (38), Patriots vs Panthers.
  • 2006, XLI (41), Colts vs Bears. En saison régulière, l’attaque d’Indianapolis est historiquement excellente et sa défense historiquement mauvaise. Cependant, la configuration s’inverse de façon spectaculaire en playoffs.
  • 2010, XLV (45), Packers vs Steelers.


Être une équipe défensive, c’est une chose ; s'appuyer sur une escouade référence en est une autre. En 2015, la meilleure défense se situe sans équivoque chez les Broncos ; d’avis personnel, Panthers et Seahawks complètent le podium sans ordre précis. Combien de Super Bowls opposent la défense référence et l’une de ses deux dauphines ? En marge de celui-ci, trois autres sont potentiellement identifiables :

  • 1966, I (1), Packers vs Chiefs. N’apparaît pas dans la liste précédente car l’attaque de Kansas City prévaut. Il n’empêche que la défense détient des atouts pour le podium, d’où la mention ici.
  • 1969, IV (4), Chiefs vs Vikings. Deux défenses allègrement dans le top 20 de tous les temps, avec chacune leur mot à dire pour le trône. Aucun autre Super Bowl n’exhibe deux onzes de ce calibre.
  • 2010, XLV (45), Packers vs Steelers. Des attaques combinées aisément supérieures à celles du 50. À noter les blessures regrettables de défenseurs-clés avant ou pendant le match.


Le Super Bowl 50 figure donc en bonne compagnie. La DVOADVOA
Statistique avancée de Football Outsiders. Signifie « Defense-adjusted Value Over Average », ou valeur défensive ajustée par rapport à la moyenne. Exprime l’efficacité d’une entité. La DVOA analyse le résultat de chaque jeu de la saison et le compare à la moyenne NFL en tenant compte de la situation et de l’adversaire. Comme ce concept mesure la capacité à marquer, plus le pourcentage diminue pour la défense, plus elle se détache positivement par rapport aux autres ; plus le pourcentage augmente pour l'attaque et les unités spéciales, plus elles se détachent positivement par rapport aux autres.Valeur définitive disponible de 1989 à maintenant, valeur estimée disponible de 1950 à 1988.
moyenne des deux défenses consolide cette position historique.



Un duel tactique fascinant

Au-delà des faits, l’enthousiasme généré par l’affiche s’accroît quand on s’attarde sur les clés de l’affrontement en amont.

L’opposition défense Carolina / attaque Denver augure d’une domination sans partage pour les Panthers. Hormis sur les courses en situation de gain court, la défense possède un ascendant indéniable dans pratiquement tous les compartiments. Peu importe le quart-temps, la partie du terrain, l’opportunité de scoring, la tentative ou la distance, elle est plus performante. Sachant que l’attaque des Broncos n’a joué personne d’aussi compétent (à l’exception de sa propre défense aux entraînements), et seulement trois matchs contre des défenses du top 8 : Chiefs (deux fois) et Bengals. En 37 drives dans ces rencontres, elle ne récolte que 3 field goals (dont 1 en prolongations) et 7 touchdowns (dont 2 dans le garbage time d’une défaite cuisante) pour 6 conversions à 1 point. Soit 1.54 points par drive, ce qui l’aurait classée 28e.

L’opposition défense Denver / attaque Carolina incarne l’attraction principale et pimente l’évènement. Les Panthers sont en mesure de dicter le rythme, les Broncos disposent d’armes pour les contrarier. Dès lors, semble s’annoncer une bataille de position avec un vainqueur déterminé par les turnovers et/ou la qualité de ses unités spéciales. Les parties d’échecs qui découlent de ce type de physionomie engendrent énormément de tension et s’avèrent généralement captivantes pour les partisans du jeu défensif. Compte tenu des forces en présence, les Broncos paraissent avoir tout intérêt à emmener le match sur ce terrain. Les hommes de Wade PHILLIPS connaissent déjà les limites de leur attaque, ils ont appris à composer avec. Contrairement à ceux de Sean McDERMOTT. Peuvent-ils si bien gérer la frustration ? Sont-ils suffisamment endurants et forts mentalement pour dominer 10 à 16 drives ? L’attaque dirigée par Cam NEWTON impose un challenge de taille puisqu’elle court de plusieurs manières et de façon innovante, avec ses coureurs, ses receveurs, mais aussi et surtout son quarterback bâti comme un defensive end. Une spécificité qui permet d’exploiter l’extérieur comme l’intérieur, avec des feintes de direction ou à partir de read options créatives pour augmenter la surprise. Le tout grâce à une ligne offensive surchargée et avec des menaces en profondeur qui requièrent de respecter la passe. Quelle aubaine : la défense de Von MILLER impose un challenge de taille puisqu’elle stoppe la course en couverture 1, 2, personnel nickel… Ceci grâce à des éléments athlétiques, dynamiques et polyvalents aptes à martyriser leur(s) vis-à-vis sans soutien. A priori, le Super Bowl peut (voire doit) se décanter dans les tranchées, entre ligne offensive des Panthers et ligne défensive / pass rush des Broncos. Clé du match : le rideau soumettant sa volonté sans joueur supplémentaire risque de faire pencher la balance en faveur des siens. Par « joueur supplémentaire », comprendre :
> Ajouter un lourd ou un tight end pour les troupes de Ron RIVERA, afin de renforcer la protection du MVP et favoriser l’ouverture de brèches au sol. Dans ce cas, cela enlèverait une menace verticale susceptible d’étirer la défense. Cette dernière sert de modèle contre la passe et sa secondary couvre en zone ou en homme plus longtemps que les autres. Soit le surplus précieux nécessaire à Ted GINN, Corey BROWN, Devin FUNCHESS… pour se démarquer, car l’attaque aérienne ne brille pas par la supériorité individuelle de ses cibles. Les Broncos prendraient alors l’avantage.
> Faire descendre un safety dans la boîte pour les Broncos, afin de stopper la course. En base, cela mettrait à mal leur couverture 2 et rendrait davantage prévisible le recours à la couverture 1, parce que le strong safety T.J. WARD serait proche de la ligne de scrimmage. Du coup, cela ouvrirait le milieu du terrain et laisserait le champ libre au tight end Greg OLSEN pour travailler dans la zone des linebackers. Les Panthers prendraient alors l’avantage. Les Broncos pourraient malgré tout tirer profit de la situation, car un front plus dense permettrait de blitzer en cas de passe. La capacité des Panthers à négocier la pression supplémentaire deviendrait cruciale.
D’un côté, Carolina sait courir et passer ; de l’autre, Denver sait arrêter la course et défendre la passe. Chacun des quatre groupes impliqués dispose de répondant en matière de pression temporelle : la protection peut tenir le choc et donner du temps à son chef d’orchestre, la rapidité des receveurs peut leur permettre de vite créer la séparation sur certains tracés et/ou favoriser l’anticipation d’un lancer, la secondary peut offrir des secondes supplémentaires à son pass rush grâce à la qualité de sa couverture, le pass rush peut priver de répit le quarterback grâce à son aptitude à gagner ses uns contre uns. Un duel tactique fascinant comme le Super Bowl en a rarement offert.

 

… À LA PRATIQUE SUR LE TERRAIN

La NFL, une ligue de plus en plus offensive ? La cinquantième édition du Big Game délivre pourtant un festival défensif des plus mémorables. De ce point de vue, il répond clairement aux attentes préalables et propose un clinique remarquable.

Le poids des chiffres

En statistiques classiques combinées des deux participants, parmi les 50 Super Bowls disputés, le 50 décroche une place privilégiée dans plusieurs, établissant au passage quelques records.


Si l’on considère qu’une attaque va chercher des points lorsqu’elle effectue un drive de 50+ yards avant de marquer (où elle inverse la position et ne bénéficie pas d’un terrain court), celles de Denver et Carolina contribuent uniquement à hauteur de 13 points : 1 touchdown et 2 field goals. Si l’on considère qu’une unité spéciale produit des points lorsqu’elle marque elle-même et/ou redonne le ballon à son attaque dans la moitié adverse, les unités spéciales contribuent à hauteur de 3 points : 1 field goal suite à un retour de punt. Si l’on considère qu’une défense produit des points lorsqu’elle marque elle-même et/ou redonne le ballon à son attaque dans la moitié adverse, alors les défenses se montrent les plus prolifiques et contribuent à hauteur de 18 points : 1 touchdown sur fumble retourné, 1 field goal et 1 touchdown converti à 2 points suite à des turnovers. Une tendance validée en termes de statistiques avancées, par le concept de points attendusPoints attendus
Statistique avancée de Pro Football Reference. Exprime les points générés par chaque entité (défense, attaque, unités spéciales) en fonction de la tentative, de la distance jusqu'à l'en-but, de la position sur le terrain et du résultat du jeu. Chaque jeu donne lieu à un chiffre allant de -7 (touchdown concédé) à +7 (touchdown marqué). L'addition du résultat de chaque jeu donne la contribution sur le match. L'addition de chaque match donne la contribution sur la saison. Une valeur positive indique que l’entité prend l'ascendant sur son vis-à-vis. Une valeur négative indique que le vis-à-vis prend l'ascendant sur l’entité. Le nombre indique l'ampleur de cet ascendant.Disponible de 1995 à maintenant.
.



Le poids des actes

Le taux de conversion en troisième tentative explique en partie le succès défensif des Broncos. 3 sur 15, soit 20.0 %. Tout au long de la soirée, linebackers et joueurs de ligne excellent pour diagnostiquer les courses. Attentifs, patients et disciplinés, ils court-circuitent read options et autres fantaisies. Les stunts fréquents sèment la confusion. L’ensemble empêche les Panthers d’asseoir leur jeu terrestre. Ils parviennent difficilement à créer des intervalles et peinent ainsi à installer leur jeu aérien. Conséquence : leur défaillance en première tentative les pousse constamment en deuxièmes et troisièmes-et-long rédhibitoires. La multiplication des situations évidentes de passe débride un pass rush qui n’a plus à se soucier de la course. Harassée, la protection, même maximale, ne contient pas une telle pression. Un contexte avec lequel l’attaque n’est jusqu’alors pas familiarisée, car son jeu au sol l’a toujours aidée à préserver son leader du rôle de pur passeur. D’après Football Outsiders, Cam NEWTON et ses partenaires jouent 34 jeux en première tentative, ceux annulés par pénalité compris. 6 débouchent sur l’obtention d’une autre première tentative. Sur les 28 autres, seulement 2 débouchent sur une deuxième tentative avec 5 yards ou moins à parcourir. Au premier quart-temps, le touchdown de Malik JACKSON qui porte le score à 10-0 survient sur un fumble provoqué en 3e&10. Au dernier quart-temps, le touchdown de CCenter (C)
c'est le joueur de la ligne offensive qui transmet le ballon entre ses jambes au QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
lors du snap.
.J. ANDERSON qui scelle le score à 24-10 survient suite à un autre fumble provoqué en 3e&9. Dans de telles circonstances, il convient de questionner les appels du coordinateur offensif Mike SHULA. Tout d’abord, les jeux de course s’obstinent en vain à l’intérieur. Ensuite, l’inventivité et la diversité habituelles font défaut. Enfin, le manque d’implication de Cam NEWTON interpelle, étant donné la menace que ses jambes et son gabarit représentent. Les jeux de passe, quant à eux, prennent du temps à se développer, ce que le pass rush exploite avec joie. Quand ce n’est pas le cas, les lancers imprécis et les ballons relâchés par les receveurs participent à la déroute.

Chaque front seven éblouit. Mention spéciale à Kony EALY et Thomas DAVIS. Le defensive end devient le cinquième défenseur à 3+ sacks au Super Bowl. Un volume agrémenté d’1 fumble forcé, 1 fumble recouvert et 1 interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
. Une œuvre synonyme de MVP en cas de victoire. L’outside linebacker, pour sa part, serre les dents et joue l’intégralité des snaps (son double et lui sont les seuls défenseurs dans ce cas) malgré un bras cassé deux semaines plus tôt. On le sent gêné par moment, initiant logiquement le contact avec l’épaule, ce qui lui fait rater un ou deux plaquages. Pas au mieux, il performe quand même. Sa prestation rappelle celle du defensive end Jack YOUNGBLOOD, 36 ans auparavant. 194 yards, 5 sacks, 2 turnovers, 1 sur 14 en troisième tentative… La fiche statistique défensive des Panthers se veut autant, si ce n’est davantage impressionnante que celle de son alter ego. Comment expliquer la défaite en dépit de cette production ? Dans un match de ce style, le moindre détail compte. En voici trois non négligeables. Premièrement, le réveil tardif. 6 points sont concédés sur le drive inaugural de chaque mi-temps. Celui du premier field goal pèse particulièrement, parce qu’il inverse la position sur le terrain et met immédiatement l’attaque sous pression. Pendant ces drives, à souligner les blitzes récurrents, punis plus d’une fois. Deuxièmement, le face à face Luke KUECHLY / C.J. ANDERSON. Les trois plus longues percées du running back et son touchdown décisif correspondent à quatre duels perdus par l’omniprésent middle linebacker. Ce dernier manque deux plaquages sur les deux plus longues courses, se retrouve hors de position sur la troisième et recule à l’impact lors du touchdown. Troisièmement, les mains de Josh NORMAN. Elles trahissent les siens quand elles échappent deux interceptions critiques, puis provoquent une interférence de passe capitale menant au touchdown fatal.

Néanmoins, quel plaidoyer plus éloquent pour le concept même de défense que des Broncos décidant de répéter les drives de type course-course-course-punt, alors qu’il y a seulement 6 points d’écart avec encore un peu plus de 7 minutes au chronomètre ? Certains y verront un aveu de faiblesse, une attitude frileuse, un manque d’audace. D’autres y verront la crainte de la défense adverse puisque vu le scénario, elle seule paraît capable de changer la donne ; il s’agit donc de ne pas lui en procurer l’occasion. Ainsi que la confiance énorme en l’Orange Crush, chargé de clore les débats. Le parfait témoignage de la mainmise des défenses sur le match, de leur emprise sur les attaques. Et le onze de Wade PHILLIPS d’assumer en réalisant le jeu signature : le deuxième sack-fumble provoqué par Von MILLER. Une séquence où il est possible d’interpréter l’inaction de Cam NEWTON, qui ne dispute pas le ballon perdu, comme le symbole d’une escouade entière ayant rendu les armes, guère encline à encore se battre pour la victoire. Quelle plus grande satisfaction que de faire abandonner l’assaillant ? En toute légitimité, Les Broncos 2015 deviennent la neuvième équipe dont la défense fournit le MVP, après Cowboys 1970 (l’outside linebacker Chuck HOWLEY), Dolphins 1972 (le free safety Jake SCOTT), Cowboys 1977 (le defensive end Harvey MARTIN et le defensive tackle Randy WHITE), Bears 1985 (le defensive end Richard DENT), Cowboys 1995 (le cornerback Larry BROWN), Ravens 2000 (le middle linebacker Ray LEWIS), Buccaneers 2002 (le free safety Dexter JACKSON) et Seahawks 2013 (l’outside linebacker Malcolm SMITH). Avec 2.5 sacks, 2 autres coups sur le quarterback, 6 plaquages, 1 passe défendue alors qu’il couvre un receveur en profondeur et qui mène à un field goal manqué deux jeux plus tard, 2 fumbles forcés recouverts par ses coéquipiers et qui mènent aux deux seuls touchdowns de sa franchise, Von MILLER s’adjuge sans contestation le sésame. Le quatrième linebacker récompensé (troisième outside de surcroît), le dixième défenseur au total.

 

 

Un Super Bowl défensif ? Ce qualificatif relève de l’euphémisme, étant donné le casting et le caractère historique de la performance globale. Le plus défensif de tous les temps ? Il possède indubitablement des arguments dans cette discussion. Si T.J. WARD conserve ses appuis lorsqu’il récupère le fumble en fin de match, il file dans l’en-but. Les Broncos auraient alors accompli un exploit insolite, inconcevable à l’époque actuelle : devenir la première équipe sacrée sans inscrire le moindre touchdown offensif. À défaut, ils sont la deuxième après les Jets 1968 et le Super Bowl III à soulever le trophée LOMBARDI en en inscrivant un seul. Tout en étant celle ayant engrangé le moins de yards. Pas mal aussi niveau singularité.

... chargement de la zone de commentaire ...

 J'aime penser que mes plus gros hits sont à la limite de l'agression avec violence.  – Jack Tatum

En VO :  I like to believe that my best hits border on felonious assault. 

Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !